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Pour ma prochaine rando, j'ai décidé que mon point de départ serait le point d'arrivée de ma rando de l'année dernière. En fait, il ne s'agit pas seulement de continuer... car l'année dernière, mon point d'arrivée fut tout un symbole !

Après avoir effectué près de 300 km dans la région Centre en direction sud-est avec mon âne, j'arrive à Vesdun et remarque une étrange colonne de pancartes superposées les unes sur les autres. Puis une gigantesque carte de France et là, je comprends... Je suis dans le centre géographique de la France.

Du moins... je crois comprendre, mais en fait non, il y a confusion et erreur de ma part. Et heureusement, un très sympathique journaliste, qui connaît par cœur le sujet des centres de la France, vient apporter quelques lumières : Vesdun n'est que le centre de la France continental, c'est-à-dire sans la Corse.

D'accord, mais dans ce cas, où est donc le centre de la France, Corse comprise ? Le journaliste m'indique l'endroit. Entre Chazemais et Nassigny, juste après St Désiré. Je me rends compte, avec bonheur, que c'est ma direction... Normal, puisque je prends la direction S/E et que la Corse est au S/E de la France...

Mon ambition était de rejoindre un petit patelin (Murat) situé dans les environs de Montluçon. Cet endroit n'a rien de particulier, seulement, c'est là qu'habitent les amis d'une amie et on voulait clore la rando par une petite fête organisée dès l'arrivée.

J'arrive finalement à Chazemais et il me reste une vingtaine de km pour atteindre Murat. Déjà, je me réjouis à l'idée des retrouvailles et de la petite fête finale, mais à peine je quitte Chazemais, que je rencontre un problème de taille ; l'âne se met à boîter, d'abord un peu, puis de plus en plus... Je décide de m'arrêter en urgence et trouve un camping 5 km plus loin à Aude.

Pendant quelques heures on a réfléchi à des solutions ; faire venir un vétérinaire, un maréchal ferrant... trouver un transport pour faire les kilomètres manquants. Et puis tout à coup, j'ai compris quelle solution serait la meilleure  : j'ai rappelé le van, pour qu'il me ramène chez moi avec mon âne.

Tant pis pour la fête, mais en fin de compte j'avais eu bien mieux qu'une fête : mon âne s'était mis à boiter au lieu même qui avait été désigné comme le "vrai" centre de la France. Je ne pouvais pas rêver à un plus beau symbole pour ma rando asinienne à travers la région Centre.

C'est pourquoi j'ai décidé que mon point d'arrivée de l"année passée serait mon prochain point de départ.

Mais voyez plutôt mon arrivée en ce centre de la France continentale et ma rencontre avec le journaliste... D'ailleurs, je suis sûre, que vous n'avez jamais imaginé, ce que ça pourrait donner un âne au centre de la France. Est-ce qu'il ne représente pas bien la France, mon âne ?  

 Merci de tout cœur à tous ceux qui mettent des liens et font passer le message concernant ma future rando. Pour répondre à vos nombreuses questions, voici dèjà un question / réponse sur l'âne.

Comment réagit-il avec les autres animaux ?

Il faut se méfier du regard doux de l’âne, car les ânes peuvent être parfois cruels envers les autres animaux. Ils peuvent tuer des agneaux, et même des taurillons en les prenant par la peau du cou pour ensuite les assommer contre le sol et les achever avec les sabots. Certains ânes peuvent aussi s’en prendre aux oiseaux de basse-cour et les décapiter. Les plus exposés à la menace sont généralement les chiens, car instinctivement les ânes les chargent et les tuent avec les sabots avant et cela quel que soit la taille du chien. D’ailleurs, il faut savoir  que les ânes étaient autrefois éduqués à protéger les troupeaux de moutons contre les loups.
En ce qui concerne mon âne, celui a été habitué à la présence de toutes sortes de bêtes et il n’est jamais agressif envers ces derniers. Il a déjà été mis dans un pré dans lequel il y avait à la fois des chèvres, des poneys et des poules, et il n’y a eu aucune victime. J’ai aussi un chat qui monte sur son dos et joue avec ses oreilles, et il n’a pas encore été piétiné, alors que Chéri aurait pu trouver de bonnes raisons de le faire…

Que fais-tu quand il ne veut pas avancer ?

J’essaye d’abord de comprendre la cause. Parfois il a raison de le faire, car il anticipe sur une situation dangereuse dans laquelle il risque de se blesser. Quand sa peur n’est pas justifiée, j’évite au possible  de céder. Il existe des techniques particulières qui consistent à fixer des longes de l’autre côté du lieu de passage et à s’asseoir sur la longe, comme sur une balançoire. Grâce à son propre poids, on peut l’obliger à avancer pas à pas… Cela peut mettre une heure, mais j’ai appris à considérer ses moments avec philosophie. L’âne est têtu et c’est aussi ce qui fait son charme. L’essentiel est de ne pas stresser car il ressent facilement la peur. Jusque-là je n’ai jamais rebroussé chemin parce que mon âne ne voulait pas avancer.


Est-ce qu’il ne se blesse jamais ?

Un âne est un animal rustique. Il a toujours des bobos de toutes sortes, même quand il est dans son pré. Il peut se blesser avec des branches et s’il y a des barbelés, on est sûr qu’il va s’écorcher à un moment ou à un autre. Entre eux, les ânes ne sont pas tendres : ils se mordent jusqu’au sang et se donnent de violents coups de sabots. Ils se font aussi piquer par les guêpes et les taons, ou s’attrapent des tiques et en se grattant, ils peuvent se déchirer des morceaux de chair. Quand ils partent en randonnée, il peuvent se blesser  au niveau de la croupe dans le van (ce qui n’est jamais arrivé au mien), et sinon, on évite difficilement quelques petits bobos liés au bât, d’où l’expression : « c’est là où le bât blesse ». Mais paradoxalement, c’est au moment de la rando que les ânes sont les plus protégés contre les blessures, car ils sont tout le temps surveillés et bénéficient de soins préventifs ou curatifs très rapidement. Si l’âne est non ferré et se met à boiter en chemin, cela veut sans doute dire qu’il faut le ferrer sur place. Alors, il pourra repartir sans souci.


Le tien est-il ferré ?

Non. Mais pour cette rando, je prévois des fers de secours pour les antérieurs qui s’usent plus vite.


Combien porte-t-il sur son dos ?

Entre 40 et 50 kg, ce qui est très raisonnable pour un âne de son poids (env. 300 kg). A titre de comparaison, certains écoliers pèsent dix fois moins que l’âne et peuvent porter un cartable qui sera seulement 4 à 5 fois moins lourd. Vous avez bien compris :  nos petits écoliers sont donc proportionnellement beaucoup plus chargés que mon âne ! Maintenant, en France, les éleveurs font très attention à ne pas mettre des charges trop importantes, pour préserver leurs bêtes et éviter des problèmes de colonnes vertébrales.

Comment fais-tu pour le faire manger ?

Je ne le fais pas manger ? Il se sert tout seul dans la nature en faisant le tri entre les bonnes et mauvaises plantes. Parmi ses plats préférés, les chardons, les carottes sauvages, les épineux… Il a une langue spéciale et un estomac solide qui lui permet d’avaler et de digérer tout ça. Bien sûr, de mon côté je dois veiller à ce qu’il ne saccage pas quelques beaux jardins et parterres fleuris. Par exemple, il adore les rosiers.
Autre souci, les pesticides et herbicides qui peuvent être très dangereux voire mortels s’ils sont avalés en quantité importante, d’autant plus que l’âne ne peut vomir ce qu’il consomme. C’est à moi d’être vigilante et d’éviter qu’il aille se servir dans les champs de maïs, les vignes et bords de route, lorsqu’on peut supposer un traitement par des produits chimiques. Idem, pour les flaques d’eau qui peuvent être polluées.
Normalement l’âne choisit lui-même ce qui est bon pour lui, mais il peut y avoir des exceptions, notamment s’il a faim. Le plus dangereux est la consommation de l’if : une petite quantité peut le tuer en quelques minutes. Les fougères ne sont pas très bonnes non plus, mais pas dangereuses : elles lui donneront simplement des diarrhées…
Il est donc important de connaître et de savoir repérer les arbres et végétaux qui sont dangereux pour lui.

Le danger peut aussi venir des enfants qui ont souvent pour réflexe de cueillir des herbes ou des feuillages pour le donner à l'âne. L'âne peut accepter ce qu'on lui offre par confiance et donc avaler des plantes très dangereuses pour lui. Les enfants croient toujours bien faire et il faut donc veiller à les avertir dès que possible des risques encourus. Mieux vaut un morceau de pain dur voire une carotte. A éviter le pain mou, qui n'est pas digeste. Sinon trop de pain peut lui provoquer des problèmes de peau. D'autre part, je lui ai interdit le sucre pour ne pas abimer ses dents. Sinon, il n'aime ni les salades, ni les tomates, ni les épluchures de patates, de concombres, etc.

En randonnée, l’âne grignote un peu en chemin et mange surtout dans son pré, à l’arrivée. Généralement, en secours, je prévois quelques compléments alimentaires que j’obtiens généralement gratuitement dans des centres équestres ou des fermes. Je lui donne ce complément quand il a beaucoup marché, quand on est resté longtemps en ville, ou quand il n’y a pas assez d’herbe, notamment à cause de la sécheresse.


Comment réagit-il en ville ?

Généralement, il n’aime pas beaucoup, notamment à cause du bruit et du sol. Là, pas d’herbe à manger, mais il se console avec les passants qui viennent le caresser et lui apporter quelques gâteries.

Est-il vacciné ?

C'est obligatoire pour les ânes qui randonnent. Il est vacciné contre la grippe et aussi contre la rage.

Si vous avez d'autres questions...

Ne tombez pas dans le panneau... Pour certains on croirait à une blague, mais ils sont tous authentiques. Et je les ai tous croisés lors de mes randonnées. Bien sûr, le fait que je voyage avec un âne ajoute à l'humour de certains écrits...

 Et ça, c'est la place VIP. (Normandie)

Dans le Limousin. De la rando-poésie...

Prière  pour les habitants de ne pas accoucher ni de mourir entre ces heures-là !

Au-delà ? 

On va voir si tu dois faire un régime...

Dans la Beauce. Prévoir les parapluies

 Et comment ils s'appellent les habitants de coupe-gorge ? Les égorgeurs. A jumeler avec le patelin ci-dessous !

D'ailleurs, le saucisson existe déjà...

Méchants ?

Du trois à l'heure, c'est sûr que ça doit être un peu limite...

Il n'y a pas que les propriétés qui sont privées !

Et le ciel ? Il ne peut pas nous tomber sur la tête ?...

A Lourdes, un parking béni ?

Toujours à Lourdes. Et maintenant, pourrait-on nous dire si elle est potable ?

 Voie de garage ?

Quand la nature gagne du terrain...

Bel accueil !

Fuyons !

La fin du monde ? Mais c'est pas encore 2012 !

 Espèces protégées ou pas ? Faudrait savoir !

C'est bien pour se gratter le cou, les pancartes pointues...

 Et après ça, n'allez pas vous plaindre...

  Respectez ce stop. Surtout si vous faites plus d'un mètre 90

  Les obèses sont priés aller se peser ailleurs !

Un hébergement selon le mérite ?

Ce n'est pas parce que le voisin du dessus vous jette la pierre, qu'il faut faire pareil avec le voisin du dessous !

Prévention routière ?

La manif perpétuelle 

L'âne, fait-il partie des grands gibiers ?

 Prière de contourner la forêt... 

  Dans le Pays Basque. Sabotage !

Traversée de la France avec Nousty - Ici, une semaine après le départ, avant de prendre le pont de la Manda (Alpes Maritimes)

Nousty découvre la mer

Le malade imaginaire

A Narbonne, Nousty fait les poubelles

 Un copain de jeu insolite. Mais il a des grandes oreilles lui aussi

Et voilà, le malheureux qui s'enlise...

Le plein s'il-vous-plaît !

Ici, il s'agit de " Chéri ", mon âne 

Le voici encore, avec une belle barbe verte 

 Ici, nous sommes à Millau avec le viaduc en arrière-plan

Chéri traverse le Pont de l'Ile de Ré. Le plus long pont de France ! 

 Ici, Chéri va à l'école

En Normandie, Chéri passe le bac 

Et nous voici coincés dans les embouteillages 

Un bonjour aux copains

Chéri à Chéry

Le curieux ! 

Une tête d'âne ?

Ancienne francilienne, installée dans le Perche depuis trois ans, je suis devenue une adepte de la rando asinienne. Mordue des ânes (aïe !), j'ai commencé par en louer avant d'avoir mon propre âne  (à ne pas confondre avec propane) que j'ai moi-même éduqué à la rando.


MES EXPERIENCES

En point de départ de cette passion, quelques petites randos asiniennes de 3 jours à plusieurs. Puis, en 2005, je me suis lancée : traversée de la France d'Est en Ouest (frontière italienne jusqu'à Hendaye), avec un âne loué 3 mois à un éleveur du Béarn. Magnifique voyage que j'ai raconté dans un journal de bord, devenu ensuite un livre. Mais après il a fallu s'en séparer, snirf ! Coup très dur pour l'âme sensible que je suis (J'ai bien dit âme et pas âne ! ). Plus jamais ça. Donc, déménagement pour habiter une maison avec un grand pré et c'est ainsi que Chéri est entré dans ma vie. Chéri c'est le nom de mon âne, qu'on ne se trompe pas.

Puis il y a eu le premier départ avec Chéri : les ponts de la Loire de Saumur à Nantes, en Avril 2007 (à 2), puis le pont de l'île de Ré (à 2), toujours en Avril 2007. Puis en été, les ponts de Normandie (à 2), et en Aout, je suis allée (seule) du pied du pont d'Avignon au viaduc de Millau, en passant par le pont du Gard. Quel est le point commun à toutes ces randos ? Le pont, bien sûr, car j'ai voulu faire une rando sur ce thème. C'est beau les ponts, non ?

L'été 2008, rando d'un autre genre ; je suis partie avec une amie et deux ados pour une rando de 300 km dans le Centre.
Bref, au total déjà plusieurs milliers de km avec un âne et je suis passée par les endroits plus impossibles et les plus inimaginables ; de la vraie aventure, et cela peut commencer au pas de ma porte : pas besoin de s'envoler à l'autre bout du monde pour chercher le dépaysement !

PROJET 2009

A présent, venons en au projet pour cet été 2009. Cette fois, le thème sera : " rando avec un âne et 1 € en poche ". Oui, vous avez bien compris : je n'aurai pas plus d'un euro sur moi. Pas de carnet de chèque, ni de carte bleue, seulement des sacoches bien remplies de produits alimentaires, ainsi que de mes livres (un sur le thème de la rando, un autre sur l’histoire antique).

Mon trajet, qui commencera le 24 juillet (à confirmer), aura pour point de départ les environs de Montluçon, et le but sera bien sûr d'essayer de tenir le plus longtemps possible (au moins 3 semaines). Et, comme vous avez pu le comprendre, tout cela ne dépend pas que de moi, mais aussi de la solidarité et de l'envie pour certains de partager cette expérience.

En point de départ, les magnifiques volcans d’Auvergne avec notamment le Puy de Dôme.

Ensuite, descente en direction du Puy-en-Velay où je retrouve une partie du chemin de Compostelle.

Pour faire les choses bien, alors que nous serons au mois d’Août, descente sur la côté bondée de complexes touristiques, mais moi je n’en aurai pas (de complexes). En fait, j’aime bien mélanger les genres et le contraste entre ma façon de voyager et celle du touriste caricatural m’amuse. Après Alès, cap plein sud pour me rendre à la Grande-Motte. Et ce n’est pas par hasard car dans ce lieu horrible et archi-bétonné, ma fille doit y passer 15 jours. A ma fille, je lui avais offert un voyage en Angleterre, et voilà où elle préfère se rendre... Mais qu’importe, y a la maman qui peut passer avec son âne et qui va pouvoir voir sa grande fifille. Enfin, j’espère que ça lui donnera envie d’essayer autre chose...

Si tout se passe bien, petite remontée sur Arles, Salon de Provence et Aix en Provence (pour éviter Marseille, à moins que...)  et direction la Côte d’Azur, jusqu’à Toulon.

A Toulon, tentative pour prendre le Ferry pour la Corse, pour une arrivée à l’Ile Rousse. De là, descente vers Ajaccio en passant par Porto (où je dois normalement retrouver un ami).

Ensuite, deux options : soit je descends tout au Sud, à Bonifacio, pour m’arrêter là, soit je tente de reprendre le ferry à Ajaccio, pour débarquer à Nice. De Nice, je fais la Côte d’Azur jusqu’à St Trop. On arrive alors aux premiers jours de Septembre.

Après, soit j’appelle le van qui doit venir me rechercher, soit j’essaye de remonter, cette dernière initiative me paraissant très improbable vu qu’il y aura là, un ras-le-bol qui commencera à se faire sentir.

Bien sûr, ce ne sont que de vagues “prévisions” dans ce genre de défi qui reste très aléatoire. Peut-être que mon voyage devra s’interrompre avant même que je puisse atteindre la mer. Je précise d’ailleurs que je n’ai pas choisi la facilité, car en me rendant dans des lieux très touristiques et peu habitués à accueillir des randonneurs, je risque de me retrouver dans des situations très compliquées à la fois pour dormir, me nourrir et faire manger l’âne. C’est pour ça qu’il est possible également qu’il y ait des modifications du trajet.

Au cours de la randonnée, je prévois de faire un petit reportage filmé. J’aurais également une grande bâche, sur laquelle, avec un feutre indélébile, on pourra me laisser des messages moyennant une petite pièce symbolique. J’espère ensuite avoir des occasions d’exposer la bâche.

Je pars donc avec une petite caméra 3CCD et j'aurai aussi un téléphone portable, sans forfait ni carte, mais utile en cas de nécessité d'appeler des secours. Pour le recharger, no problem : sur le dos de mon âne des petits panneaux solaires flexibles qui me permettent d'avoir de l'électricité en chemin : non, cette fois je ne plaisante pas, j'aurai un âne  avec énergie renouvelable : peut-être le premier âne solaire de l'histoire !

Par ailleurs, pour vivre (voire survivre) j’essayerais soit de vendre, soit de troquer mes livres. Le premier est très bien pour tenir une serviette de plage. Le second, mis sur le visage, vous évitera les coups de soleil. Enfin, si vous n’êtes pas que superficiels, vous pourrez aussi les lire ; je vous assure, ils vous feront voyager eux aussi.

Comme le défi de ce voyage est de partir avec seulement 1 € symbolique, il me sera bien sûr interdit de demander des espèces sonnantes et trébuchantes à ma famille ou à des proches. A moi seule de me débrouiller, mais de façon honnête qu’on s’entende (à part peut-être, quelques petits fruits chapardés dans des champs...). De même, je ne me prostitue pas, je ne vends pas mes organes et je ne vais pas faire la quête à la sortie des églises et je n’irai pas égorger des poulets dans des poulaillers... Mais peut-être des possibilités d’improviser des conférences en chemin, qui peuvent être sur l’un ou l’autre des thèmes de mon livre...

Sinon, je suis ouverte à – presque – toutes les propositions. Si certains se trouvent sur mon trajet au moment où je passe et s’ils ont la possibilité de m’accueillir avec un âne, alors pourquoi pas ?

En fin de compte, il y a deux types de rencontres qui pourraient saboter complètement ma randonnée : la première serait que quelqu'un décide de m'offrir une valise avec un million d'euros ; la seconde que personne ne veuille me proposer quoi que ce soit, aucune invitation, ni la moindre proposition d'hébergement. Donc, vous avez compris : ne m'offrez pas des millions, mais si vous avez la possibilité de m'accueillir avec mon âne pour un repas ou un hébergement sur mon chemin, ce serait vraiment très très bien...

Alors, peut-être à cet été sur les chemins

Ânemicalement.

Emmanuelle Grün

- Trajet modifié : voir en page 2 -

Livres :

Du Soleil dans les yeux et le pas de l'âne comme un cœur qui bat. Journal d'une traversée de la France avec un âne. Editeur : Yvelinédition. 18 € en librairie.

Egalement sur l'histoire antique :

Silences et non dits de l'histoire antique. Yvelinédition.21 € en librairie