posté le 22-08-2020 à 11:38:09
RANDO masquée avec un ÂNE dans la SARTHE
Pendant 3 jours, du 15 au 17 août 2020, une flânerie à deux, sans voiture, ni ordinateur, ni GPS : une déconnexion réelle.
Un véhicule à quatre pieds : Chéri est de retour, mais juste pour une modeste randonnée dans la Sarthe, sans jamais trop s’éloigner de son pré.
Petite cure d’amaigrissement, également. Il faut enlever les rondeurs attrapées pendant le confinement. D’ailleurs, Chéri – lui aussi – a du ventre. Ce n’est plus le jeune âne athlète des randos aux longs cours. A 20 ans, il commence à vieillir… mais continue d’être très gourmand.
Départ de Cormes, sous un soleil de plomb. Direction St Maixent. Monsieur retire la chemise, mais heureusement, garde le pantalon.
Après St Maixent, on se dirige vers Vibraye. Sauf que, une fois passée la ligne TGV, Frédéric, mon compagnon, remarque le panneau Lavaré et l’envie lui prend de rejoindre l’aire de loisirs de ce village. Mais je ne suis pas d’accord : en allant sur Lavaré, on est obligés, en partie, de revenir sur nos pas.
La solution est trouvée : on confie une pièce d’1 € à un agriculteur et on lui demande de la lancer du haut de son tracteur. C’est la main innocente. Pile, c’est Vibraye et face, c’est Lavaré. La pièce tombe sur pile.
Ouf… On se dirige vers Vibraye.
Merci la pièce ! Grâce à la destination Vibraye, on a pu faire les courses, et on se retrouve tout seuls dans un camping. La gérante nous a laissés les clefs avant de partir. Nous avons installés nos affaires de toilettes dans les sanitaires, côté femmes. De mémoire de randonneuse, je ne suis pas sûre d’avoir eu le droit à une salle d’eau aussi géante.
Chéri a été installé en face de la tente, à côté d’une aire de jeux pour enfants. En raison du Covid, des rubans blancs et rouges interdisent l’accès au toboggan, mais Chéri semble bien tenté de vouloir jouer avec cette guirlande insolite. Cependant, tant que je le surveille, il n’ose pas.
La nuit, pendant notre sommeil, il fera pire : il réussira à se détacher et à se promener librement dans le camping.
Dans la nuit, des éclairs, de la pluie, mais retour du beau temps le lendemain.
Après un petit tour dans le centre ville de Vibraye, où Frédéric tente un contact avec la famille – mais il n’y a personne – direction la forêt, avec mes deux entêtétés.
Chéri qui marchait avec de petits pas sur le goudron, se met à avancer avec beaucoup d’entrain. Il est, vraisemblablement, très heureux de se retrouver dans ce paysage qui lui permet de découvrir tout un assortiment d’odeurs et de saveurs nouvelles.
Après une pause pique-nique, nous continuons notre route forestière. Nous arrivons, de l’autre côté, à Lavaré. Et, pour moi, il était temps. De pénibles douleurs sous la plante des pieds. C’est bien la première fois que je me coltine un problème pareil.
Le camping de Lavaré accepte Chéri. Nous espérons nous restaurer dans une pizzeria du centre ville, mais elle est fermée. Et les provisions des sacoches sont maigres. Heureusement, de très gentils voisins de camping nous laissent quelques saucisses et leur barbecue. Finir la journée par un barbecue, c’était vraiment la dernière chose qu’on se serait imaginés.
J3 – Mes douleurs aux pieds ont disparu. Mais un ciel gris et des averses, le matin, ce qui nous rend assez anxieux au départ.
En nous fiant à un itinéraire pédestre qui, de nouveau, nous fait passer dans la forêt, nous nous dirigeons cette fois, vers Dollon.
Une fois à Dollon, l’idée de rester au camping et de faire une quatrième journée, nous a vraiment titillés. Les conditions d’accueil s’annonçaient idéales et le ciel était redevenu bleu avec juste ce qu’il faut, comme nuages, pour éviter les trop fortes chaleurs.
Mais nous avons déjà contacté le van qui doit ramener Chéri à son pré. Ce sera pour une prochaine fois.
Au total, sur les trois jours, nous avons parcouru une cinquantaine de kilomètres. Guère plus.
Au retour, nous avons reçu deux informations majeures :
– Des cinglés, dans différentes régions de France, massacrent des équidés et les mutilent.
– En raison du nombre de cas de Covid, la Sarthe vient de passer en zone rouge.
C’est le retour à la réalité.