VEF Blog

Titre du blog : Est-ce que je peux passer chez vous avec mon âne ?
Auteur : aupasdelane
Date de création : 06-07-2009
 
posté le 22-11-2009 à 13:43:34

La générosité plus forte que le porte-monnaie (fin du chapitre)

 

Un petit mot sur la bâche contre une aide

 

 

DEPENSES au cours de ma randonnée, 

du 24 Juillet au 21 Septembre.


En Auvergne :

20 € - Maréchal ferrant, à Retournac, le 14/08/09


A Aix-en-Provence :

79 € - Achat d’un camescope, revendu d’avance. 


60 € 46 c. - Billet aller du Corsica Ferry. L’âne est compté comme un “chien”.


Sur le ferry :

3 € 60 - Consommation de boissons.


En Corse :

23 € 80 c  - Mes premières courses  et les  seules que je ferai tout au long de ma randonnée, à la date symbolique du 09/09/09. 


18 € 80 c Autres dépenses dans cafés ou brasseries.


81 € 78 c Billet retour du Corsica Ferry.


Sur le ferry du retour :  6 € en brasserie. 


Total des dépenses : 283,34 €



RENTREES d’ARGENT, au cours de ma randonnée.


– Au départ, 1 €. Mais des réserves de vivres et des livres à vendre en chemin. De plus, en échange d’une somme d’argent ou d’une aide, possibilité d’écrire un mot sur une bâche.


– 10 jours après le départ : 140 € obtenus dans les environs de Montluçon, notamment grâce à la vente de mes livres.


– Les 20 jours suivants,  je n’obtiens que 10 € (et très peu d’aide). La situation devient préoccupante. Mais heureusement, grâce à Vefblog, j’ai un point de chute chez Marina qui me réserve un accueil royal au terme de ma traversée de l’Auvergne, près d’Yssengeaux. Néanmoins (avec beaucoup de mal) je lui refuse 5 €.


– Je refuse une nouvelle fois 5 € sur le prix d’un de mes livres.


– Un mois après le jour du départ, dans le Lubéron, 120 € obtenus en 2 jours.


– Les 15 jours suivants, jusqu’à Aix-en-Provence, je ne reçois pas plus de 30 €, mais par ailleurs, je suis beaucoup aidée.


– Pendant mes 15 jours en Corse, j’obtiens encore 170 €, alors que je ne demande plus du tout d’argent. Je refuse de partager la somme du billet de 20 € trouvé par un berger dans l’herbe près de mon âne (voir le récit pages précédentes). 


– J’ai aussi trouvé 10 c par terre... Mais seulement 10 centimes...


Total des rentrées d’argent : 470, 10 €.

 

 

Et me voilà invitée à la fête du village (en Auvergne)

 

 



CADEAUX


En Auvergne :

- pierres améthystes (semi-précieuses)


En Corse : 

- pantalon kway

- tente igloo

- appareil photo

- pack de matériel de survie, de l’armée. 

- serviette de plage.


Bilan : Les Corses sont très généreux, ce n’est pas une légende. Certaines (mauvaises) langues prétendent qu’un mec barbu et baraqué, à ma place, n’aurait sans doute pas obtenu un quart de ce que j’ai obtenu. Ce n’est pas faux, mais il ne faut pas oublier non plus que mon âne sait charmer lui aussi, et en plus lui le fait exprès, pas moi... Ce n’est pas faux, je disais donc, mais ce n’est pas injuste non plus car, nous les femmes, nous avons plus besoin d’être protégées. Enfin, j’ajouterais que dans le sud de l’Auvergne, j’étais bien une femme pas barbue et pas baraquée, et que ça n’a pas changé grand chose... A méditer...

 Bâche à la fin du voyage

 

Bâche vue de plus près  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PRODUITS ALIMENTAIRES obtenus en chemin au cours des deux mois de randonnée.


Voici la liste, c’est surprenant ! Grâce à cela, je n’ai fait des courses qu’une seule fois en deux mois. En plus de ça, il faut savoir que j’ai été invitée de très nombreuses fois à dîner, au petit déjeuner et parfois au déjeuner. Une fois, en Auvergne, je suis tombée sur un repas de fête de village. J’ai aussi été invitée à une somptueuse table d’hôtes qui recevaient leurs amis et avaient mis les petits plats dans les grands pour l’occasion. Moi, j’avais des vêtements sales et de grosses chaussures pleines de gadoues : je faisais un peu tache dans le décor.

En Corse, j’ai été invitée deux fois au restaurant.


Lisez cette liste : la prochaine fois que vous ferez vos courses,vous penserez à moi !


En Auvergne (3 semaines)

–  Barquettes de frites (le premier soir de randonnée, par un café-restaurant)

– Tomates du jardin (+ 1 carotte pour l’âne, offerts par dessus une haie par une famille voisine du pré).

– Concombres du jardin (lors d’une pause déjeuner par des personnes qui m’ont laissé m’installer dans leur jardin).

– Gâteaux hollandais (+ 1 boisson sucrée ; offerts sur le chemin).

– Madeleines (offertes lors d’une pause pique-nique)

– Sac de prunes, pêches, 1 melon, du pain (dans un coin pique-nique assez fréquenté, par 3 femmes installées à côté / salade de haricots verts refusée faute d’avoir le récipient adéquat)

– Pain au chocolat (au petit déjeuner, par un jeune qui m’avait laissé m’installer dans un camping en travaux)

– Fromage de chèvre bio (par Camping de la Boisse qui m’a hébergé gratuitement/ Le camping fait aussi ferme bio).

– 4 tomates (lors d’une pause déjeuner).

– Un croissant et un thé (à mon arrivée, par une anglaise travaillant dans une brasserie)

– Tomates du potager de différentes espèces, 3 œufs frais (+ 1 bouteille de sirop, après une invitation à déjeuner, par un couple qui m’avait repérée par leur fenêtre au moment du déjeuner).

– Prunes, abricots, maïs en boîte, crevettes en boîte, paquet de Pépito, sachets individuels de café, biscottes, fromage, confiture, sucre (par une famille chez laquelle j’ai fait étape).

– Cake au thé vert (3parts, mais 1 volée par l’âne !)

– Framboises (cueillies par un randonneur et offertes lors de la montée du Puy de Dôme) 

– Tranches de saucisson fait maison, œufs durs, confiture pain (par hôtes qui m’ont royalement accueillie et hébergée, alors qu’ils avaient déjà reçu chez eux des randonneurs et leurs ânes l’année précédente).

– Saucisson, gâteau, biscotte, fromage, riz au lait (+ sauce vinaigrette, par Marina et sa famille, mon contact vefblog avant le départ !)


Bilan : Impossible de mourir de faim, même si dans le Sud on a été un peu plus parcimonieux. Les Auvergnats m’ont épatée avec leurs jardins potagers merveilleusement bien entretenus et riches d’une variété étonnante de produits frais. Certains légumes étaient pour moi parfaitement inconnus. Presque tous sont devenus adeptes du bio, et donc des produits de bonne qualité avec une saveur qu’on retrouve rarement, même sur des marchés. Les Auvergnats ont gardé la tradition du cochon tué à la maison et on goûte donc également à des saucissons qu’on ne voit jamais dans le commerce : un changement très appréciable...


En Ardèche (5 jours)

– Concombres et tomates du jardin (par une maman et ses enfants qui m’ont accueillie dans une maison très isolée )

– Tomates, salades (en chemin, lors d’un arrêt forcé à cause d’un orage)

– Paquet de gâteaux (offert en chemin).

– Noisettes, amandes, 2 oranges, 1 pomme (par 1 maman qui s’est arrêtée sur ma route pour me proposer un hébergement dans une caravane, alors que le temps était menaçant)


Bilan : Comme en Auvergne, des adeptes de produits frais et variés.



Dans la Drôme (3 jours)

– Différentes sortes de pâtés, 1 tranche de jambon de pays, plusieurs sortes de fromage, du pain (+ 1 bouteille d’eau gazeuse, par une famille qui m’a royalement accueillie).


Bilan : Un seul exemple pour les quelques jours passés dans la Drôme, et pourtant dès qu’on traverse le Rhône, une très grande chaleur d’accueil et une générosité rencontrée tout le long du chemin. J’ai été surtout invitée, ce qui explique le seul cas de don alimentaire.



En Provence (10 jours) 

– Brioche, tablette de chocolat, crèpes en sachet (+ bouteille de jus d’orange et 6 mini-packs de jus d’orange / offerts par une jeune femme qui m’a arrêtée sur mon chemin / de la générosité à l’état pur...)

– 2 melons (3 proposés, mais 1 refusé), poisson en boîte, salade en boîte (par le propriétaire d’un hangar près duquel je m’étais arrêtée).

– 1 melon (par une femme en chemin, qui quitte sa voiture pour me l’offrir / donc 3 melons le jour même : pas étonnant, Cavaillon n’est pas très loin !)

– 2 saucissons, pâté, 2 yaourts, compote, pain (dans le Lubéron, par un homme qui m’a aidée à trouver un coin pour la nuit / Une charcuterie excellente !)

– Des tomates cerises (dans le Lubéron, par le cultivateur qui m’a hébergée).

– 3 tomates (offertes par ceux qui m’ont hébergée).

– Paquets de gâteaux, lait concentré (+ Pulco, par ceux qui m’ont hébergés).


Bilan : Une générosité qui semble très spontanée chez les provenciaux. Plusieurs personnes m’ont proposée des produits alimentaires alors que la conversation n’avait même pas été engagée. Une générosité qui se fait aussi sur la quantité ; il est évident que l’on cherchait à me gâter, mais j’ai dû aussi refuser maintes fois, pour éviter de gaspiller et aussi de surcharger mon âne.


A Toulon (3 jours)

– Jambon, 3 tomates, 2 pêches, fromage, pain (+ carottes pour l’âne / par famille qui avait repéré l’âne et après invitation à déjeuner)

– 3 yaourts, jambon fumé, 1/2 melon, fromage, pain de mie (par la même famille)


Bilan : Un soutien précieux et un peu inespéré dans cette ville, au moment où il était important d’être aidée pour réussir à continuer mon périple via la Corse. 


Sur le Ferry, via Ile Rousse

Pizza fait maison, gâteau sec (par une famille qui m’a spontanément proposé de partager leur déjeuner).


BilanExplication à cette générosité : j’ai été repérée ; bien que séparée de mon âne et dans la situation confortable d’un voyage en mer, on tient encore à m’aider. Extra.  


En Corse (15 jours) 

– 6 tomates et 2 concombres (par un homme qui m’a prêté un pré pour la nuit, mais 2 tomates seront chapardées et mangées par l’âne qui jusque-là ne les aimait pas !)

– 3 paquets de gâteaux, un pot de miel (dans un domaine viticole qui m’a hébergée/bouteilles de vin de qualité refusées car elles auraient été trop en danger sur le dos de l’âne et le vin risquait de ne pas se conserver).

– Part de pizza, melon, orange (en guise de dîner par une famille qui m’a prêté un pré pour la nuit.)

– Melon, saucisson, paquet de gâteaux aux figues, gâteaux corses, pain au chocolat, salade en conserve, boîte de sardines, concombre (le lendemain, au départ, par la même famille / un dépannage de course car aucune possibilité de m’approvisionner sur la suite de mon trajet) 

– Sandwich jambon/fromage, chips, barre chocolat, pomme (+ cannette de Coca / produits offerts pour ma pause déjeuner).

– Glace + gâteaux corses + sucre  (avec café, offerts par snack-bar en bord de mer / + prix fait sur l’achat d’un saucisson).

–  1 croissant, 1 pain au chocolat, gâteaux corses (+ 1 café / par les mêmes, le lendemain matin au départ).

– 3 tomates (liberté de me servir à volonté dans un potager dont je n’ai pas voulu abuser). 

– Raisin et prunes (mais en fait, petit malentendu car ces produits étaient en réalité destinés à l’âne. / A mon tour, j’ai volé mon âne, bien fait !) 

– Charcuterie corse (saucisson , copa...), calamars, fromage, pain (liberté de me servir à volonté chez un traiteur. Impossible de refuser une si belle offre, mais sans abuser non plus...)

– Une demi-pastèque (pour le dîner, chez deux (autres) aventurières qui m’ont hébergée. 

– Tranches de jambon, tomate cœur de bœuf, biscottes, gruyère (par une automobiliste, venue à ma rencontre sur les conseils d’une autre personne).

– 1 pizza (+ 1 bouteille de Coca, offerts par des touristes à cause d’un arrêt forcé dans une paillote en raison de l’arrivée d’un orage).

– 1 tomate (par un pêcheur qui m’a laissé sa cabane pour toute l’après-midi et qui m’invitait à prendre tout ce que je voulais dans ses réserves alimentaires. Touchée par la générosité de cet homme qui vivait d’une manière très humble, je lui ai juste pris un fruit et laissé un petit mot, pour lui faire savoir qu’il avait lui aussi participé à mon voyage à sa façon...)

– 2 sandwichs jambon/fromage, une grappe de raisin (par un couple de retraités qui m’a hébergée)

– Bâtonnets apéritifs, fromage, biscuits à la cuillère (pain laissé sur place / par mes derniers hôtes)

– Une pizza et une bouteille de vin (En attente du départ sur le ferry).  


Bilan : J’avais cru, avant de venir en Corse, que la générosité corse était juste une rumeur alimentée par la “fierté nationaliste”. J’ai été bleuffée. On peut même dire que le constat saute aux yeux : on est beaucoup plus généreux dans cette région qu’ailleurs. Certains leur trouveront des excuses ; pour moi, au contraire, je pense qu’il n’était pas du tout évident de vouloir me soutenir à la fin de mon aventure et dans une région littéralement envahie par les touristes. Il est vrai que les touristes ont collaboré eux aussi à cette générosité, mais ils étaient moins nombreux en Septembre. En tout cas, il s’avère qu’on peut voyager tranquillement avec son âne, dans cette région, sans avoir la peur au ventre au moment où le soleil se couche : de toute façon, on sait qu’il y aura toujours quelqu’un qui fera un geste. De mon côté, je ne suis pas mécontente d’avoir eu cette idée d’inventorier tout ce que l’on m’a offert, afin de montrer que la générosité a plusieurs visages selon les endroits où l’on se trouve en France. Et là, il y a des preuves concrètes ! 


Bilan global : un seul mot, Merci. 

(NDA : Un oubli de ma part dans cette liste ? Vous pouvez me le signaler et je peux rectifier).

 

 

Merveilleux accueil

 

 

 

Pour compléter la liste, il faut bien sûr ajouter celle des innombrables fruits récoltés en chemin ou bien, à l’arrivée dans le pré. En chemin, outre nos très nombreuses mûres qui font le régal des randonneurs, il y eut, selon les lieux et périodes, des pommes, poires, pêches, nectarines, prunes, abricots, raisins. Quelques tomates volées dans un champ et un melon. Une fois, j’ai installé ma tente sous un cerisier ployant sous le poids des cerises (des griottes), alors qu’on était en août. Dans un autre pré, des prunes de toutes sortes. En Corse, fin Septembre, plus que du raisin jusqu’aux dernières vendanges, puis seulement des chataîgnes... 

 

 

Bâche vue de plus près

 

 


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Je termine cette page en vous signalant une modification de la vidéo qui présentait mon âne. A cette vidéo, j’ai rajouté des images de ma dernière randonnée. Les images choisies résultent d’une sélection draconienne et, bien sûr, je regrette vivement de ne pas pouvoir y mettre tous mes bons souvenirs. Très peu de visages apparaissent à travers les images sélectionnées, néanmoins je considère qu’il y a un accord plus ou moins formel pour la diffusion des images sur le net, dès lors que des personnes acceptent de se faire filmer avec mon âne. Mais si quelqu’un n’accepte pas de se voir dans le film, il va de soi que j’enlèverai aussitôt  la partie des images qui le concerne. Aussi, j’encourage vivement tous ceux qui ont croisé mon chemin, à aller jeter un œil sur le document. Je précise que ce dernier a été placé sur You tube et peut l’être aussi sur Dailymotion.  

 

 



 

 

Commentaires

ROULOTTE-DESINVOLTE le 24-11-2009 à 22:34:18
bonjour a toi amie du voyage que ta route sois bonne la mienne est pour bientôt.
marina43 le 23-11-2009 à 20:46:18
magnifique ta video et ton parcours et toujours autant beau

gros bisous
lejardindhelene le 22-11-2009 à 16:18:45
Qu'est ce qu'il est beau ton âne...Super la rencontre avec ses congénères...