La nouvelle année, pour nos amis équidés, correspond aussi au passage à une nouvelle lettre. Pour 2020, c’est alors la lettre K qui attend les futures naissances. Que de nouveaux « Kiki », en perspective ! Il faut dire que ce K, même s’il rapporte beaucoup au Scrabble, est embarrassant pour ses consonances étrangères. En fait, les mots en K ne sont pas légion.
Mais peut-être que vous n’avez pas envie d’appeler votre futur poulain ou ânon, de ce nom, voire surnom, si banal : Kiki.
Méfiez-vous dans ce cas des inévitables dérives du langage. Vous appelez votre ânon : Kif Kif (parce que « Kif Kif bourricot ») ou vous appréciez la polysémie du nom : Kiwi, qui après être un fruit, un nom d’oiseau et une marque de cirage, pourrait très bien coller à l’identité de votre poulain nouveau né.
Tôt ou Tard, avec l’habitude, les noms Kif Kif ou Kiwi vont, comme tant d’autres, évoluer inévitablement vers le fatal surnom de Kiki.
Rappelez-vous la chanson de Gotainer :
« Où c’est qu’il était le Youki.
Le gentil Kiki à sa mamie ».
Mais la lettre K, nous fait aussi voyager loin, très loin, à l’autre bout du monde…
Kiwi, Koala, Kangourou… Triste hommage à l’Australie, en train de brûler actuellement.
Peut-être que, symboliquement, vous allez vouloir appeler votre ânon ou votre poulain Koala ou Kangourou… en souvenir de tous ceux qui sont morts ou continuent de mourir dans les flammes.
Ce n’est pas obligatoire. D’ailleurs, tout dépend de l’équidé. Âne ou cheval ? Animal de loisir ou grand champion de course ? Ci-dessous, voici une liste de noms qui tient compte de tous les cas de figure et propose des petits noms doux ou drôles, sobriquets ou authentiques prénoms, pour des équidés de toutes classifications et de tous styles.
K de Buzzati
Kafka
Kalahari
Kali
Kalife
Kalinka
Kalingrad
Kanji
Kansas
Kanter
Kaolin
Karaoké
Kardashian
Karma
Kashmir
Kate
Katie
Keep quiet
Kellog’s
Kelly
Kennedy
Kenyan
Ker + nom d’habitat
Kératine
Kerguelen
Kérosène
Kessel
Key West
Kheops
Khol
Kid
Kiddy
Kidikoi
Kif Kif (bourricot)
Kikekoi
Killian
Killer
Kilimandjaro
Kilo
Kilojoule
Kilomètre
Kilowatt
Kim (Carnes, Kardashian, Wilde…)
Kin Kin
King (+ un prénom).
Kingsley
Kinshasa
Kingstone
Kipling
Kir (cassis, mûre…)
Kiri
Kirikou
Kissinger
Kiss me
Kitch
Kitchou
Kivala
Klaxon
Knife
Koala (pour femelle et Koalo,pour mâle)
Kodak
Koffee (milk)
Kokorico
Kola
Kopa
Kourou
Kourtoujours
Kracotte
Krack
Kratos
Krishna
Krispie
Kruger
Kung-fu (fighting)
Bonne année 2020
Les livres cartes PETIT CHÉRI proposent plusieurs niveaux de compréhension qu'il faut, bien sûr, adapter à l'âge des enfants. Les plus jeunes auront forcément des difficultés à réaliser une suite de 10 cartes dans son ensemble, même si la suite n'exige pas nécessairement l'apprentissage de la lecture. Voici donc comment procéder...
Déjà, pour les plus petits, présence obligatoire d'un "grand". L'enfant qui arrive à jouer tout seul, c'est pratique, mais c'est pour plus tard ! Cela dit, les jeux et exercices peuvent être aussi un moyen de guider les plus petits vers plus d'autonomie.
Ensuite, le livre PETIT CHÉRI a des cartes. Donc ô merveille ! inutile d'arracher des pages quand on veut simplifier. Il suffit de retirer des cartes ! Ces cartes sont, en plus, faites pour résister à des mains d'enfants ou à des salissures, des bavures et les bords arrondis éviteront le risque de certaines blessures.
Les exemples proposés se font à partir du livre : Petit Chéri se compare à un cheval, mais ils sont équivalents sur les autres livres.
Dans le premier exemple, on sélectionne la figure de la spirale, avec les cartes du début et de la fin et l'on ajoute une carte représentant un état intermédiaire, à savoir une spirale de taille moyenne.
x X
X
On obtient ainsi 3 dimensions :
PETIT - MOYEN - GRAND.
L'enfant doit apprendre à reconnaître ces 3 dimensions et ensuite à les mettre dans l'ordre. On peut donc , par exemple, mettre GRAND, PETIT et MOYEN pour l'obliger à changer l'ordre.
Puis on rajoute une quatrième carte pour rendre l'ordre plus compliqué. Et ainsi de suite :
Bientôt, vous aurez un petit Einstein... Veillez quand même à ce que ça reste un jeu pour ne pas dégoûter le jeune apprenant, le but du jeu n'étant pas de se recevoir une carte PETIT CHÉRI dans la figure !
Autre possibilité : l'enfant doit apprendre à reconnaître les figures (ci-dessous : table cartable). Il doit donc les montrer du doigt pour dire qu'il reconnaît le nom. Plus compliqué, il doit apprendre à distinguer les chiffres et les lettres. Ou les lettres majuscules des minuscules.
Mais l'enfant aime aussi qu'on s'intéresse à lui. S'il s'appelle " Arthur " on peut lui demander de retrouver une des lettres de son prénom. Dans l'exemple donné, ce sera la lettre " R " sur la carte de droite. Il a 4 ans ? Peut-être que son âge est écrit quelque part. À lui de trouver. C'est-à-dire d'indiquer le chiffre 4, sur la carte de droite. Il est né en Septembre ? Cette fois, il doit retrouver le mot " Septembre ", indiqué sur la carte de gauche, etc.
Cet exercice répété plusieurs fois, il s'agit de voir maintenant si l'enfant a bien mémorisé. Une carte est retournée. Puis on pose, par exemple, ce genre de question : " Où est le cartable ? " Problème : le petit doigt de l'enfant ne peut plus se poser sur le dessin concerné.
L'enfant, va-t-il avoir le réflexe de retourner la carte ?
Après les premières acquisitions on peut retourner les 2 cartes et ce sera forcément plus rigolo de tenter de savoir sous laquelle des 2 cartes se trouve l'élément à chercher.
Évidemment, le parent lui, doit avoir encore toute sa mémoire !
Viennent ensuite les possibilités des premiers apprentissages de la lecture. Selon l'exemple proposé : " T " et " E " font " TE ". Mais si, en inversant les cartes, on met "E " avant " T ", on obtient le son " ET ".
Pour la leçon, une carte peut être tirée au hasard et l'on exploite toutes les possibilités de questions / jeux.
Ici, dans l'exemple, on peut demander où se trouve le "A" majuscule et le "a" minuscule. Ou où retrouver le petit " 1 " indiqué sur le dé.
Changeons de thématique : on choisit cette fois les dessins pour PETIT, MOYEN et GRAND.
x
X X
Pour PETIT, on a la punaise (à gauche). Pour MOYEN, on a l'ordinateur (au milieu). Pour GRAND, on a l'armoire (à gauche).
Mais il est temps, cette fois, de compliquer un peu l'exercice. Dès lors, ce n'est plus un objet qu'il faut chercher, mais un concept. Dans toutes les cartes, l'enfant doit retrouver les meubles.
X X
Il devra donc sélectionner les cartes suivantes qui ont les dessins d'une table et d'une armoire.
Maintenant un petit exercice de logique. Voici " la trousse ". Question : " Qu'est-ce que l'on peut ranger dans la trousse ? "
L'enfant doit sélectionner les images : "ciseaux", "colle", "gomme".
Le bout de chou commence à lire, mais difficilement. Avec l'exemple des mois de l'année, ce sera peut-être plus facile. Le jeu consistera, dans ce cas, à comparer les mois écrits sur un calendrier avec ceux écrits sur les cartes.
Attention, il faut savoir bien reconnaître les correspondances entre les minuscules et les majuscules !
Pour apprendre à compter, rien de plus amusant que les pièces de monnaies. Plusieurs pièces sont posées sur la table. Il faut retrouver la pièce (ou la somme) qui correspond au prix indiqué sur la carte. Notre jeune apprenti va rapidement être doué en affaires. Attention, toutefois que les plus petits ne se transforment pas en titrelire vivante, en cherchant à engloutir les pièces.
Pour clore les exercices, rien de tel qu'une petite histoire. Là aussi, il est possible de sélectionner les cartes pour raccourcir l'histoire. Mais il faut toutefois bien veiller à ce que les cartes sélectionnées permettent de garder la cohérence de l'histoire par rapport aux cartes obligatoires du début et de la fin.
Le nombre de cartes sélectionnées pour l'histoire peut avoir aussi un rôle ludique et éducatif. Par exemple, plus l'enfant apprend et plus son histoire grandit.
De même, les cartes sélectionnées peuvent varier, si bien que l'on obtient des histoires différentes dans un même livre !
PETIT CHÉRI est un livre qui ne se referme jamais. Il peut être gardé pour des apprentissages et des lectures qui se feront "plus tard". Une manière de préserver le mystère de cartes qui garderont toujours un potentiel d'apprentissage.
1. gegedu28 le 23-12-2019 à 15:24:32 (site)
Bonjour Emmanuelle,
Ah ben voilà une idée de cadeau pour NOËL.
Pas encore de petits enfants, donc faut que j'attende encore un peu, LOL.
Dans quelques heures ce sera NOEL, je peux donc te souhaiter un :
Bien amicalement,
Gérard,
... alias Gégédu28 sur VEFblog
Les nouveaux livres cartes pour enfants sont arrivés (Voir les précédents P.13).
Les deux nouveaux titres :
– Petit Chéri se compare à un cheval
– Petit chéri découvre la modernité
Comme dans les précédents livres : 1 côté recto pour l'histoire et un côté verso pour réaliser des suites à la fois ludiques et éducatives.
Quelques explications concernant les suites Petit Chéri à trouver :
Dans PETTIT CHÉRI SE COMPARE À UN CHEVAL, les lettres en rose, caractère gras, permettent de former les mots " PETIT CHERI", avec une liberté de choix pour placer le "E", le "I" et le "T".
Dans PETIT CHERI DÉCOUVRE LA MODERNITÉ, les lettres grises en italiques permettent de former le mot "ORDINATEUR".
Dans les 2 livres, on a des mots à rallonge :
Dans PETTIT CHÉRI SE COMPARE À UN CHEVAL, on a la suite suivante :
A, VA, VAL, AVAL, AVALE, CAVALE, CAVALER, CAVALERA, CAVALERAI, CAVALERAIS.
Dans PETTIT CHÉRI DÉCOUVRE LA MODERNITÉ, on a la suite suivante :
N, ON, BON, BOND, BONDE, BONDER, ABONDER, VAGABONDER, VAGABONDERA, VAGABONDERAI.
Dans les 2 livres, on a les produits des tables de multiplication :
Dans PETTIT CHÉRI SE COMPARE À UN CHEVAL, on a la table 8.
Dans PETTIT CHÉRI DÉCOUVRE LA MODERNITÉ, on a la table de 9.
(Toutes les explications sont données dans les pages de couverture)
Si vous souhaitez vous les procurer, adressez votre demande à :
LEGRIS LIVRES, 1 rue du Point du Jour, 28330 SAINT-BOMER
avec 1 chèque de 7 € par exemplaire, frais d'envoi compris et sans oublier de donner votre adresse.
Deux prochaines dates pour un Rendez-vous dédicaces :
Le Dimanche 24 Novembre – 10 h/17 h– au Salon du Livre d'Élancourt (78).
Le Samedi 30 Novembre – 10 h/17h – à L'Espace Culturel LECLERC de Margon, près de Nogent-le-Rotrou (28).
1. Fanny39 le 17-11-2019 à 14:27:57 (site)
Merci, Bon Dimanche et excellente semaine en cet automne 2019
2. gegedu28 le 17-11-2019 à 19:14:13 (site)
Bonsoir Emmanuelle,
Chéri continue à faire des petits !
Bonne continuation,
Gégédu28
La randonnée, dès qu’elle nous oblige à quitter nos repères quotidiens plusieurs jours, plusieurs semaines, voire plusieurs mois, n’est plus une simple petite promenade bucolique. Elle a de vrais dangers, souvent ignorés ou mésestimés par l’opinion publique. Ces dangers sont évidemment majeurs quand on randonne seul. Pour une randonneuse solitaire, contrairement à une idée reçue, les principaux risques sont dans la nature ou la circulation routière – et non pas dans les « mauvaises rencontres ». L’actualité, parfois, vient nous rappeler que la nature n’est pas simplement un joli décor de paysages. La course contre la montre pour retrouver le randonneur Simon Gautier, tombé d’une falaise, en Italie, ne peut pas laisser indifférent tout randonneur au long cours, tant il existe des situations périlleuses, notamment en montagne, surtout quand on est seul sur les chemins.
La priorité, déjà, est de se renseigner au sujet de la météo. Évidemment, quand un orage est attendu, il faut être prudent hors des zones urbaines, que ce soit en montagne ou dans de vastes plaines qui obligent à marcher à découvert.
Mais en vérité tout climat a ses dangers.
Une belle journée s’annonce ? Il faut alors penser aux fortes chaleurs. Casquette obligatoire, car il est rare de pouvoir randonner à l’ombre des feuillages ! L’eau de la gourde ne suffisant pas, on prend aussi des bouteilles. Mais il faut faire attention à ce que les bouteilles restent bien fermées et à l’abri de tout choc qui pourrait les éventrer.
Le soleil a disparu derrière les nuages ? Tant qu’il ne pleut pas, où est le problème du randonneur, peut-on se demander ? Les nuages peuvent en effet devenir un problème lorsque l’on hésite sur une direction. Avec le soleil, on sait où se trouvent les points cardinaux. Sans soleil, on peut ainsi perdre le nord, au sens propre du terme. De plus, un temps nuageux reste toujours un temps menaçant. Le fait d’apercevoir des nuages sombres crée toujours une tension chez le randonneur.
Il y a de la pluie ? Alors cette fois, il faut penser à la montée des eaux qui peut vous obliger à modifier votre parcours. Votre carte annonce un passage de gué, mais quand vous arrivez au lieu indiqué, le gué a disparu, pour s’être transformé en une large rivière aux courants rapides. Le demi-tour devient alors obligatoire. La montée des eaux peut aussi piéger des campeurs. Ne jamais planter sa tente près d’une rivière quand il pleut ou simplement, lorsqu’il y a un risque de pluie dans la nuit.
Il faut également tenir compte du contexte. La pluie, en montagne, peut provoquer des éboulis, surtout si elle est combinée au vent. Autre situation, cette fois en altitude, la pente est raide et le sol couvert d’ardoises. Avec la pluie, l’ardoise devient une vraie patinoire. Ce n’est pas pour rien que l’on utilise de l’ardoise pour les toits des maisons ! Mais pas besoin d’être en montagne pour patiner et patauger lamentablement : une boue argileuse peut rendre les chemins impraticables avec, en plus, un risque d’un bain qui pourrait faire le bonheur d’un éléphant, mais pas le vôtre !
La pluie a encore un autre effet pervers : celui de mouiller vos affaires quand les sacs ne sont pas hermétiquement fermés. Du coup, plus aucune affaire pour se protéger contre le froid, à la tombée de la nuit. La pluie peut encore bousiller les appareils électroniques et réduire en poudre le papier de la carte, si elle n’est pas bien protégée sous un plastique. Donc, à cause de la pluie, vous pouvez vous retrouver privés de moyens de repères.
Et si la météo prévoit du vent ? Tout le monde connaît la chanson : « Vent frais, vent du matin… » Mais le vent peut aussi jouer de sales tours au randonneur : Franchissement d’un pont. C’est précisément là que le vent viendra arracher chapeaux et casquettes qui seront aussitôt emportés dans la rivière. Mais le vent peut aussi faire s’envoler la carte, la nappe de pique-nique, votre unique billet de 50 €, le papier avec le numéro de téléphone et adresse du prochain gîte, et démolir la tente au milieu de la nuit…
En altitude, les rafales sont si fortes et si imprévisibles qu’elles peuvent également faire chuter le randonneur.
En forêt, il est très dangereux de randonner par temps de vent. De partout, des branches épaisses tombent depuis des hauteurs vertigineuses, quand ce ne sont pas les arbres eux-mêmes. Les arbres des forêts en pleine nature ne sont pas surveillés et élagués comme ceux des zones habitées.
Vent + pluie, on a vu, expose au danger des éboulis. Mais il y a aussi cette menace d'incendie liée aux conditions vent + sécheresse, lors d’une randonnée dans une forêt aride. Une fois l'incendie déclaré, même s'il est lointain, mieux vaut au plus vite regagner la vallée : vous risquez fort de ne pas pouvoir courir plus vite qu’un feu de forêt attisé par le vent !
Et que penser du brouillard ? Il est tellement habituel, en montagne. Le danger cette fois est double. Il est celui de ne pas voir, et donc de mal repérer son chemin, par conséquent de se perdre, avec le risque de se retrouver coincé dans des endroits impraticables, qui peuvent laisser craindre la chute. Mais il y a aussi le danger de ne pas être vu, notamment s’il faut marcher sur les bas-côtés d’une route en zigzag !
Ce n’est pas tout en ce qui concerne les aléas de la météo : il y a aussi, ce qu’on ne prévoit pas, la grêle, par exemple. Quand le grêlon atteint une taille importante, vous vous retrouvez littéralement lapidé, avec risque de blessures et possibilité de matériel saccagé. Il est surtout important, dans ce cas, de se protéger le visage.
Et la neige ? Impossible en plein été, selon vous ? Mais si ! En altitude, il peut neiger tous les mois de l’année ! Et vous pouvez aussi vous retrouver à marcher sur des névés. Aussi le randonneur qui n’a mis que des tee-shirts dans son sac à dos risque d’avoir de sérieux problèmes !
Voilà donc l’importance de la météo, mais il faut aussi prévoir que la météo se trompe. De plus, en altitude, le temps change très rapidement. Le passage d’un col, généralement, signifie un changement de climat : si sur un versant, on marche sous un ciel bleu et avec de fortes chaleurs, le versant opposé peut, en quelques minutes, nous plonger dans un brouillard et un froid glacial.
Bref, quand on part en rando, il faut prendre son maillot de bain et son anorak !
Généralement, le danger, en randonnée, n’est pas seulement dû à la météo. Il ne vient pas que d’un seul phénomène, mais de l’accumulation de mauvaises conditions. Aussi, quand on constate que les difficultés s’ajoutent les unes aux autres, il faut tout de suite opter pour la prudence.
Exemple : Vous vous perdez mais… le temps est clément, vous avez un bon stock d’eau et de nourriture, vous êtes équipé d’une carte et d’une boussole, vous avez du temps devant vous (vous n’êtes pas fatigué et la nuit ne va pas bientôt arriver) ; il y a, dans le secteur, des possibilités de s’abriter et la zone n’est pas complètement inhabitée : vous pouvez donc aussi espérer rencontrer quelqu’un pour vous renseigner. Enfin, le chemin reste praticable avec de multiples accès et vous avez l’espoir de tomber sur de nouveaux panneaux ou un nouveau balisage… Dans ce cas, votre égarement n’en est pas vraiment un. Pendant quelques minutes, voire une heure ou deux, vous errez un peu au hasard, mais vous allez finalement retomber sur votre route.
Autre contexte : Vous vous perdez mais… le chemin est difficile, vous avez peut-être un stock suffisant d’eau et de nourriture, mais vous n’en êtes pas sûr, et vous n’avez pas envie de vérifier parce que ça vous fatigue de le faire. De plus, il y a une tension qui se crée du fait que la météo annonce un changement de temps et il y a encore la crainte de se faire surprendre par la nuit. L’endroit où vous marchez est isolé. Aucune maison dans le secteur et vous n’êtes pas sûr que le chemin continue. Cette fois, il y a vraiment un danger. L’impératif est dans ce cas de négocier au plus vite un demi-tour pour revenir sur le parcours connu.
Généralement, dès que l’égarement laisse apparaître des complications, il faut se résigner, très raisonnablement, à un demi-tour. Cette décision n’est pas évidente : il va falloir perdre du temps, faire des kilomètres en plus… tout ceci pour rien !
La difficulté du demi-tour vient aussi de l’état psychologique particulier dans lequel on se trouve, lorsque l’on part ainsi à l’aventure, sur les chemins… On peut être pris dans une sorte d’euphorie, d’état second, qui fait que l’on se sent invulnérable. On n’a pas forcément conscience des risques que l’on prend. Et s’il y a de la fatigue, ou pire, de la panique, on peut aussi prendre des décisions à l’emporte-pièce, qui peuvent avoir ensuite des conséquences fatales.
La nature est piège, surtout en montagne. À vue de nez, le chemin que vous remarquez pique droit vers le village que apercevez au loin dans la vallée. Donc, en toute confiance, vous vous engagez. Bientôt, une végétation dense vient occulter l’horizon. Le village lointain disparaît de votre champ de vision. Le temps passe. Le chemin continue de vous promener dans son labyrinthe de feuillus. Ça commence à vous inquiéter. Une heure, puis une autre. Vous comprenez finalement que le chemin ne vous conduit pas dans la bonne direction. Vous êtes même parti à l’opposé, sur l’autre versant de la montagne ! Puis le chemin s’arrête brusquement : vous êtes dans une prairie, au milieu de nulle part. Plus aucun village à portée de vue et plus aucun accès, non plus. Voilà le genre de situation qui peut facilement arriver à un randonneur.
Autre éventualité : vous êtes perdu, mais pas de problème, vous marchez sur une route goudronnée. Vous pensez : cette route forcément, mène quelque part. Erreur ! Le goudron s’arrête soudainement. Qu’importe cependant, car il est suivi d’un charmant petit chemin de terre. Mais après quelques kilomètres, le chemin de terre se rétrécit et se transforme en chemin de pierre qui grimpe et serpente sur un flanc de montagne. Vous avez déjà passé tant d’heures et de kilomètres à marcher dans la même direction qu’il serait désormais vain de rebrousser chemin : mais le sentier se rétrécit encore, et vous devez marcher dangereusement au bord d’un précipice sans savoir si, plus loin, il y aura encore un accès.
Autre piège : on veut atteindre le sommet d’une montagne qui semble très proche : on évalue le trajet à une demi-heure, une heure à tour casser. Mais au fil de la marche, le sommet recule, les heures tournent et la pente devient de plus en plus raide et périlleuse.
Tous les randonneurs habitués aux longs parcours connaissent cette traîtrise des chemins qui s’éternisent, se rétrécissent insidieusement ou éloignent du point d’arrivée en donnant, au premier coup d’œil, l’impression du contraire. Avec un âne bâté s’ajoute une difficulté supplémentaire : certains sentiers en bord de corniche sont si étroits qu’il devient parfois impossible de pratiquer un demi-tour. C’est généralement la raison pour laquelle l’âne doit savoir reculer et il a intérêt à avoir appris la marche arrière avant que le problème se pose concrètement !
Mais s’égarer n’est pas le seul danger. Il y a aussi, tout simplement, le fait de méconnaître le chemin et ses obstacles. Des rochers tombés de la falaise ou des arbres couchés en travers du chemin peuvent tout à coup, sérieusement compliquer le parcours.
En montagne, on ne choisit pas entre 36 chemins. Et quand il y a un vrai sentier prévu pour la randonnée, celui-ci peut disparaître sur certains de ses tronçons, à cause d’une prairie ou d’un flanc rocailleux, et reprendre plus loin.
Nos pieds et nos chevilles ne sont généralement pas habitués à marcher sur des chemins irréguliers. On recommande généralement de grosses chaussures épaisses qui prétendent bien tenir la cheville, mais ces chaussures ont pour inconvénient de ne pas bien faire ressentir les reliefs du terrain. Elles donnent l’impression d’éviter les entorses, mais c’est loin d’être le cas. De plus, comme nous ne sommes pas habitués à avoir beaucoup d’épaisseur sous la chaussure, il y a le risque de ne pas lever le pied assez haut et, paf ! c’est le mauvais croche-pied garanti. Perso, je me suis fait traiter de folle et d’inconsciente, parce que je partais randonner en montagne avec des chaussures basses. Mais je pratique un petit échauffement des chevilles au départ et, à l’arrivée, petit massage aux endroits endoloris. Résultat, je ne me suis jamais tordue une seule fois la cheville !
Les chemins sont pourtant très risqués pour nos pieds. Des cailloux ronds glissants, des arêtes de rochers acérées, des racines d’arbres sournoises, des passages étroits et escarpés… et parfois, à côté… le précipice ! Dans certains coins des Pyrénées, j’ai le souvenir que les journées de randonnée se faisaient avec le ronronnement permanent des hélicoptères, qui ne cessaient d’aller et venir pour récupérer les randonneurs blessés. Dans les refuges on apprend les signaux qu’il faut faire avec les bras, aux hélicoptères à l’approche, soit pour dire que tout va bien (un bras en l’air, un bras baissé) soit au contraire, pour demander de l’aide (deux bras en l’air).
Les accidents de randonnée ne sont pas rares. Il faut se méfier de cette nature, si belle à regarder, si extatique. Les espaces inhabités, inexploités, sans réseaux et sans moyens de recharger son téléphone, sont toujours beaucoup plus importants qu’on se l’imagine, même en France ! Une glissade sur une pente, peut faire tomber vos affaires dans un ravin, et si c’est vous qui glissez, il faut vite trouver les moyens de se rattraper, avant que la vitesse de la chute s’accélère. Le danger peut encore venir des insectes et animaux, qui ne sont pas toujours dociles. Les morsures de vipères, les piqûres de frelons, la fougue d’un cerf ou d’un sanglier qui charge, sans compter, dans nos Pyrénées, le danger de l’ours…
Mais le péril peut aussi venir de nous-mêmes. Même prudent et aguerri, un randonneur peut toujours se faire piéger. Il suffit simplement d’un instant de distraction alors que le moment, sans qu’on puisse encore le savoir, est très critique.
Quelques conseils si l’on se perd :
– Regarder déjà la place du soleil dans le ciel, s’il n’y a pas de nuages.
– Tenter de repérer les poteaux électriques ou téléphoniques. Se méfier des routes ou des chemins qui sont sans ces poteaux.
– Repérer les cours d’eau importants : ils sont susceptibles de passer par des lieux habités.
– Prendre le temps d’écouter. Les premiers contacts avec la civilisation sont généralement sonores : clochettes de vaches, aboiements d’un chien, bruit de fond d’une route. Mais il faut se méfier de l’écho qui rend difficile la localisation.
– Si une personne passe alors que vous êtes dans un endroit isolé, ne surtout pas louper l'occasion de l'arrêter pour lui demander le chemin. Car il vous est possible de marcher plusieurs jours sans voir quelqu'un !
– Si on cherche de l’eau, jeter une pierre du haut d’un ravin, pour voir si elle tombe dans une rivière.Sinon, si on approche d'un village, les cimetières sont des endroits où l'on est toujours sûr de trouver un robinet.
– Sur le chemin, tenter de repérer les traces de pneus, de pas ou de sabots. Des sabots de chevaux ferrés ou des traces de pattes de chiens, c’est évidemment mieux que des sabots de chevreuils ! Généralement des pâtés de crottins viennent rapidement confirmer le passage de chevaux. Même s’il s’agit de chevaux sauvages, leur trajet peut-être utile, car nous sommes sûrs de pouvoir aller où ils passent. Aussi, il peut être intéressant de repérer au loin les endroits par lesquels les chevaux se faufilent pour rejoindre la vallée.
– Au sujet des animaux sauvages, leur présence peut signifier la proximité d’un point d’eau.
– Il faut voir encore dans quel sens sont penchés les arbres, la direction du vent indiquant souvent l’ouest.
– Voir encore de quel côté du tronc pousse la mousse : il s’agit cette fois du côté nord.
– Des avions qui descendent en altitude vont pouvoir encore indiquer la direction d’une grande ville.
– Dans un cas extrême, où il s’agit d’alerter… Mettre des vêtements rouges ou un gilet fluo, baliser le chemin, tenter des signaux avec une lampe de poche, un miroir, un feu…
Une pensée pour Simon Gautier, en espérant que le dénouement ne sera pas tragique.
1. anaflore le 18-08-2019 à 15:02:00 (site)
Je pense à ce jeune homme français qu on cherche en ce moment en Italie
Une très belle adresse pour les livres anciens et d''occasion, le marché Georges Brassens, qui a lieu à Paris tous les samedis et dimanches, de 9h à 19 heures.
Du livre de poche à la petite pépite pour collectionneurs, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses.
C'est rue Brancion, à Paris (en face du 85), au square George Brassens (les anciens abattoirs). De passage, j'y dédicace un de mes livres (conf photo).
Derrière les halles du marché aux livres, le Parc Georges Brassens avec ses pelouses, ses vignes, son petit théâtre de marionnettes, son manège, ses promenades en poneys... Une occasion de venir flâner en famille, ou entre amis, le week end.
Commentaires
1. gegedu28 le 05-01-2020 à 15:44:15 (site)
Bonjour Emmanuelle,
Je ne sais pas si çà s'applique toujours, mais il y a quelques années la règle s'appliquait aussi pour les chiens.
En pensant à cela, il a quel âge ton CHERI ?
... tu vas peut-être lui trouver un petit compagnon nommé KIKI !
Trêve de plaisanterie, j'en profite pour te souhaiter, ainsi qu'à tes proches, une BONNE et HEUREUSE ANNEE 2020, avec de beaux livres !
Au plisir de te relire.
Bien amicalement,
Gérard
2. aupasdelane le 05-01-2020 à 16:45:36 (site)
@gégé.
Oui, il y a aussi une lettre pour les chats et les chiens, mais ce n'est pas la même!
Chéri a maintenant une vingtaine d'années. On peut comparer ça à notre cinquantaine.
3. ANAFLORE le 06-01-2020 à 06:37:22 (site)
Bravo pour la photo du jour
4. gegedu28 le 06-01-2020 à 07:04:26 (site)
, pour la Photo du Jour !
Bonne journée.
Gégédu28