Quelques nouvelles fraiches. Suis arrivée aujourd'hui (14 août) à Yssingeaux. Cela fait donc trois semaines.Quelques sous récoltés en chemin et première dépense hier, pour faire ferrer mon âne. Mais le maréchal ferrant ne m'a demandé que 20 euros ! L'âne avait mal aux pieds et je n'ai pas voulu attendre qu'il boite pour aviser.
En bref, l'âne est monté tout en haut du Puy de Dôme (antenne de télé) ; rencontres avec d'autres randonneurs qui voyageaient eux aussi avec leurs ânes ; au sujet du temps, plutôt de la chance : des journées souvent chaudes et des nuits froides ; une seule journée à marcher sous la pluie ; ces derniers temps, Chéri est un peu stressé mais à partir de maintenant j'espère pouvoir alterner des moments de marche avec des trajets en van si j'arrive à trouver ceux qui seraient ok pour m'avancer vers Toulon, pour un trajet ferry via la Corse. Mais là, c'est encore du rêve.
Dernière remarque : très bons accueils des Auvergnats, peut-être un peu moins dans la partie sud, mais en tout cas de bons moments qui laisseront de bons souvenirs y compris à l'âne, je l'espère.
Merci à tous ceux qui m'ont aidée à avancer.
1. mamyreille le 15-08-2009 à 05:59:10
Bonjour, ravie d'avoir de tes nouvelles et de voir que tout va bien... en souhaitant très fort que la suite se passe aussi bien et que tu arrives à aller en Corse ...c'est si beau la Corse Bonne suite du voyage et grosses bises
2. nina43 le 15-08-2009 à 08:51:47
je vous souhaite a tout les deux une bonne continuation et merci encore pour ta bonne humeur
a bientot
3. nina43 le 15-08-2009 à 20:34:30 (site)
juste te dire merci pour ta visite et pour la journée passé ensemble.
merci pour ce moment tres agreable de ton experience et de ta gentillessse. je n'oublie pas ton passage par chez nous. en esperant te voir tres bientot et que ton parcours ce sera deroulé comme prevu. une grosse carresse a chery (il manque a mon poney) et sa fait plaisir de voir que vous etes tout les deux en pleine forme et c'est vrai que j'avais un peu "les boules" de ton depart et celui de chery.
grosses bises
a tres bientot.
toute la petite famille.
4. soledd le 19-08-2009 à 07:01:55 (site)
ET bien que ta randonnée se passe bien. Joli l'auvergne et déjà ne belle montée jusque là...
A + .
5. etincelle 43 le 24-08-2009 à 16:29:29
appel urgent pour CHERY et EMANUELLEpar nina43, le 24 Août 2009 à 12:45
Rubrique : je lance un appel a la volonté des gens de bien pouvoir aider emmenuelle et son ane chery.
cela dans la confiance et sans escroquerie. si vous avez lu son blog et mon blog, vous pourrez vous rendre compte que Emanuelle et son ane sont en direction du sud a pied. elle effectué un film video durant sont trajet. depuis fin juillet. mois meme je les ai acceuillis a la maison, emanuelle est une personne serieuse. je l'ai eu au telephone ce matin, par sa demande, je fait un appel a la bonne volonté des gens, elle se trouve actuellement dans le montventou et ce soir elle sera dans le lubeyron. elle passe les villes suivantes : MURS puis BONNIEUX aux environs de APT.
pour aller a TOULON. environ 150km. sa camera lui a lacher elle recherche une personne qui pourrais lui en preter une pour finir son projet. en garantie elle laisse sa camera panasonic 3ccd avec les films. (et c'est film elle y tiens) ceci est assez urgent pour elle. pour pouvoir finir son projet. merci encore de l'aider.
merci de bien vouloir faire passé le message pour que l'on puisse avoir le + de contact possible. merci pour eux
J – 1. En plein dans les préparatifs du départ et encore beaucoup de choses à voir. J’espère quand même être dans les temps. A la fois de l’impatience et un peu d’appréhension à l’idée de me retrouver seule sur les routes avec mon âne. Je devrais déjà avoir l’habitude, mais le fait de partir sans argent change la donne. Et puis, disons-le, je vieillis aussi. Pourtant, cette expérience me paraît indispensable : sans doute un besoin de connaître mes limites, celles de l’âne et aussi une autre façon de voir le monde qui nous environne. Enfin, j’espère au moins qu’elle donnera à certains l’envie de voyager autrement. Je sais déjà que les randonneurs asiniens sont de plus en plus nombreux et qu’à cause de moi, plus d’un va découvrir les joies de la rando avec un âne et ses galères : j’espère qu’ils ne m’en voudront pas trop. Tout ça pour vous dire qu’on peut être un(e) mordu(e) des ânes et faire ensuite difficilement l’impasse sur ce type de voyage qui nous amène toujours à l’essentiel. Et c’est contagieux !
Un jour avant le départ : petit couac ; je me rends compte que je n’ai pas d’assez bonnes chaussures de rando. Je dois donc courir après une paire neuve, ce qu’il ne faut jamais faire avant le départ, car il faut toujours essayer les chaussures avant. Cela dit, à chacun de mes départs c’est comme ça : toujours des trucs importants à faire à la dernière minute.
Pas eu le temps non plus de bien étudier mon trajet car petit retard chez le libraire pour la commande des cartes IGN ; je dois aller les chercher aujourd’hui.
Bichonné pour les préparatifs, l’âne a vu le vétérinaire et le maréchal ferrant. Pour le véto, il est un peu trop rondouillet et la rando arrive donc à point pour la cure d’amincissement.
Cependant, il part avec un léger handicap : un petit bout de sabot en moins à l’antérieur droit, ce qui est un reste de la “ fourmilière” (trou dans le sabot) qu’il a eu l’année dernière et a aggravé sa boiterie.
Comment payer le maréchal ferrant en cas de problème ? Comment prendre le ferry sans argent ? Je continue à me poser ces questions. En fait, je vais quand même essayer, en chemin, de récolter une petite somme qui pourrait me sécuriser. L’équivalent de 5 euros par jour pourrait me suffire. Au bout de 3 semaines, cela fait une centaine d’euros.
Demain, arrivée du van chez moi à 11 h. le matin. Celui qui s’occupe du transport, c’est Philippe. Il habite le Berry et depuis plusieurs années, je le fais voyager à travers toute la France pour qu’il puisse soit me déposer, soit venir me chercher. Philippe connaît bien Chéri et il transporte aussi d’autres ânes et leurs randonneurs. Mais ce n’est pas son métier et l’inconvénient est qu’il n’est pas toujours disponible. Je risque, par exemple, de devoir l’attendre plus d’une semaine avant qu’il puisse venir me rechercher. C’est un risque supplémentaire pour ma randonnée.
Mais sans risque, pas d’aventure non plus.
Voilà donc pour les dernières nouvelles avant mon départ. Merci de tout cœur à ceux qui ont décidé de me soutenir et aux autres qui m’ont encouragée. Désolée de ne pas pouvoir rencontrer tout le monde ; j’aurais aimé pouvoir adresser des messages personnalisés à chacun, mais à présent je n’ai plus beaucoup de temps et dois me consacrer entièrement à mon départ.
J’essaierai, sans garantie de vous donner de mes nouvelles et éventuellement des photos en chemin.
Et que vous partiez ou non, à tous, je vous souhaite de bonnes vacances ou du moins une bonne période estivale.
Emma.
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Groupe de paroles : https://quichottine.fr/2009/07/emmanuellegrun-peut-ellepasserchezvous.html
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Aux journalistes possibilité de reprendre textes et photos du blog et d'ajouter réf blog et livres, après contact avec l'auteur.
blog : http://aupasdelane.vefblog.net
Livres : " Du soleil dans les yeux et le pas de l'âne comme un cœur qui bat" Journal d'une traversée de la France d'est en ouest. Chez Yvelinédition. 2005 - 18 € en librairie.
" Silences et non-dits de l'histoire antique " Chez Yvelinédition. 2008 - 21 € en librairie.
1. willow le 23-07-2009 à 12:12:50
bonne route ...mais fais gaffe si tu viens par chez nous, sur les petites routes que l'on croit moins circulées, les gens roulent comme des fous ...
j'espère que mon mail de ce matin est bien arrivé...
2. minouche145 le 23-07-2009 à 12:29:19 (site)
3. lejardindhelene le 23-07-2009 à 14:58:19 (site)
Bonne route...Que les gens te soient favorables...
Amitiés
5. soledad visiteuse le 29-07-2009 à 09:23:51
Et bien j'espère que ton périple t'apportea du bonheur et de la joie. Que tout aille pour le mieux.
Bon voyage.
En complément du Questions / Réponses sur l'âne à la page précédente, voici un Questions / Réponses sur la randonnée avec un âne. Ici, tout ce qu'il faut savoir si un jour, l'envie vous prend de partir avec un âne. Ou tout simplement pour mieux découvrir cette nouvelle activité sportive en évitant les préjugés.
Et avec cela, sur la musique de Jeux Interdits, quelques images de la star, Chéri, l'âne qui fait le tour de France.
Quelles ont été vos expériences précédentes ?
Mes expériences avec les ânes ont commencé en 2004. Habitant dans la région parisienne et ignorant tout au départ sur ces bêtes, j’ai commencé par des locations d’ânes sur des petites durées. Du 28 Août au 2 septembre 2004, il y eut ma première rando organisée par les Ânes du Haut-Giffre à Sixt- Fer-à-Cheval (74). Cette rando fut précédée d’une journée de stage, où l’on eut le droit à un exercice de parage (taille des sabots). La rando eut lieu en haute-montagne, à trois (+ l’âne) et sans guide. Montée à plus de 2000 mètres. Des passages délicats du GR 5. Des conditions de vie spartiates avec des nuits dans des refuges. Mais aussi des paysages exceptionnels, avec la découverte du lac d’Anterne, le déferlement des cascades, ainsi qu’un foisonnement de marmottes et une vue sur le mont Blanc. L’âne, Crumble, était un Grand Noir du Berry plein d’expériences.
Du 5 au 8 mai 2005, randonnée plus paisible dans le Limousin organisée par Les Ânes de Vassivière (87). Il fallait néanmoins manger pas mal de kilomètres. Le départ se fit à trois avec Praline, petite ânesse très docile. Une région très peu peuplée. Des paysages sublimes d’autant plus que les arbres étaient encore en fleurs.
En 2004, je fis aussi la connaissance de Brigitte Blot, une randonneuse asinienne chevronnée. Grâce à elle, j’appris énormément ; elle avait l’avantage d’être une femme, comme moi, et grâce à elle, j’ai compris que mes rêves pouvaient tenir la route, ce qui est le cas de le dire. En 2005, avec elle, j’ai passé une journée à faire randonner des enfants “ à problèmes “ appartenants à un Institut Médical spécialisé. Il a fallu, au cours de la journée, gérer certaines crises et certaines angoisses, en plus d’une petite nervosité du côté des ânes. Toutefois nous étions accompagnées d’un éducateur spécialisé.
Ensuite est venu mon projet d’une traversée de la France avec un âne. Mais mon principal souci était de trouver un éleveur qui allait me faire suffisamment confiance pour accepter de me louer un âne trois mois, ce qui n’était pas gagné. Finalement, l’un d’eux accepta ma proposition ; Pierre-Yves de Rand’en Ânes . Installé dans le Béarn (64), il avait également le très grand avantage de se trouver sur mon itinéraire, puisque je voulais traverser la France d’est en ouest, en allant du nord de Menton à Hendaye. La rencontre avec Nousty, l’âne avec lequel j’allais faire ma traversée, se fit du 10 au 15 mai 2005. Nousty était un âne des Pyrénées de 4 ans qui avait très peu randonné. Dès que l’éleveur me laissa seule avec lui, impossible de le faire avancer. Ensuite, on essaya de lui faire passer un petit pont. Impossible d’y arriver seule ; j’ai dû appeler l’éleveur et à deux nous avons mis trois quart-d’heure pour y arriver. Donc, rien de très encourageant... Par dépit, l’éleveur décida de me donner des leçons à moi plutôt qu’à son âne et, en fin de compte, il me rendit un très grand service.
La traversée de la France d’est en ouest fut mon projet le plus ambitieux. Mais le trajet s’annonçait aussi séduisant que risqué : partir de Castellar, au nord de Menton, traverser ensuite la principauté de Monaco, toutes les Alpes maritimes, puis la Provence, la Camargue ; longer le bord de mer jusqu’à Narbonne ; entrer dans la région cathare ; attaquer les Pyrénées (dans le sens de la longueur s’il vous plaît), pour atterrir (façon de parler) dans le Pays Basque, jusqu’à Hendaye. Bien sûr , personne n’a cru à mon projet qui paraissait fou. Même l’éleveur. Le départ eut lieu le 1er Juin 2005. J’étais quand même accompagnée pour les 15 premiers jours par deux coéquipière successives, mais la première coéquipière avait découvert les ânes en même temps que moi et nous étions donc aussi novices (ou presque) l’une que l’autre dans ce genre d’aventure. Mais l’éleveur fut bien au rendez-vous. Il nous a laissé Nousty (l’âne) à la frontière italienne ; il nous a accompagné 1 heure, histoire de faire quelques réglages sur le bât (qui déjà se cassait la gueule), puis il nous a laissées toutes les deux, dans les Alpes, avec un âne qui, en plus, avait un air idiot. Et nous non plus, nous n’avions pas l’air très malines une fois que nous nous sommes retrouvées seules, toutes les deux, en pleine nature, avec un âne sur les bras (pour ainsi dire). Donc, il n’y avait pas le choix… Il fallait avancer. D’ailleurs, c’est ce qu’on a fait.
Mon voyage a commencé comme ça, et je ne me suis pas arrêtée; trois mois plus tard, à l’horizon, j’ai vu une belle tache bleue. C’était l’Atlantique ; j’étais arrivée. C’était une émotion terrible ; d’un côté, j’avais réussi mon pari ; de l’autre, j’allais devoir définitivement me séparer de Nousty, mon fidèle compagnon de randonnée. Ce moment de la séparation fut très triste, comme un chagrin d’amour. Là, j’ai décidé que je ne me séparerai plus jamais de mes ânes. Deux ans plus tard, je m’installais en Eure-et-Loir et six mois après, deux ânes venaient habiter le pré qui jouxte ma maison : Chéri, un croisé grand noir du Berry et Philippine, une petite ânesse. Seul Chéri a été habilité à la randonnée ; Philippine n’est que sa dame de compagnie.
Au début, Chéri ne connaissait rien à la promenade, mais il est très affectueux et semblait attendre qu’on s’occupe de lui. Je l’ai éduqué moi-même et ça n’a pas été difficile. Aujourd’hui, c’est un excellent randonneur qui sait passer partout.
En 2007, avec lui, j’ai fait des randonnées sur le thème des « ponts de France ». Chéri a passé plusieurs ponts de la Loire ; il a fait le pont de l’île de Ré qui est, encore aujourd’hui, le plus long de France ; il a aussi traversé le pont de Brotonne et celui de Tancarville. Il a été au pied du pont d’Avignon ; il est passé sur le pont du Gard et est allé sous le viaduc de Millau. Enfin, il a également posé les sabots sur le magnifique pont de Valentré à Cahors.
En 2007, j’ai aussi fait une rando de quelques jours en Bretagne (environs de Morlaix), avec Brigitte et son âne Ioko. Et je suis également allée rejoindre quelques jours un randonneur et son âne sur les bords de Loire.
Pour l’été 2008, un programme très différent, avec juste une traversée du Centre (300 km), jusqu’à Montluçon. La première semaine j’ai été accompagnée d’une amie et de deux ados de 12 et 14 ans. Les deux ados ont réagi d’une manière totalement différente ; le premier s’est attaché à l’âne alors qu’au départ il en avait peur, mais le second en avait plus qu’assez de marcher et il a fait sa crise pour ainsi dire. Tous les deux ont quand même réussi à parcourir une distance d’environ 90 km sur une semaine, en allant de St Agil, jusqu’au château de Chambord.
Que met-on dans les sacoches ?
Déjà, tout le nécessaire habituel du randonneur (gamelle, tasse, couverts, lampe de poche, protège cartes, cartes, guides...), mais dans la mesure où la rando asinienne et généralement plus longue et moins organisée, le matériel de camping est plus étoffé : outre la tente, un matelas, un duvet, un sac à viande, et également une couverture qu’il faut prévoir ainsi qu’un ou deux gros pulls, avec gants et écharpe, même au mois d’août. Le réchaud avec ses recharges est indispensable et une glaciaire et un thermos ne sont pas des luxes. Indispensable également, une bâche, pour des usages multiples : protéger l’âne ou les affaires contre des pluies fortes, isoler les affaires du sol, etc. Prévoir également de quoi faire des réparations ; scotch fort, bouts de ficelle, etc. Outil indispensable : une pince qui permet de couper et de replacer les barbelés.
Il y a encore, évidemment, tous les effets personnels, mais avec ça, il faut prévoir des vêtements de pluie qui vous protègent de la tête au pied, avec une cape ou, en tout cas, un protège-pantalon k-way. Pour la chaleur, il s’agit de ne pas oublier la casquette ni les lunettes de soleil. Pour le soir, prévoir des chaussures légères.
Avant chaque rando, visite du vétérinaire et maréchal ferrant pour l’âne. Il faut donc prévoir une pharmacie spécifique pour l’âne, laquelle peut être volumineuse et prendre beaucoup plus de place que la traditionnelle trousse de secours. En ce qui concerne ma pharmacie, étant donné les longues semaines de rando dans le sud, il est préférable de prévoir un aspi-venin.
L’âne doit aussi partir avec sa valise : cure-pied, brosse, pince pour enlever les tiques, bandes fluos pour être visible sur la route, tendeurs, ceintures de fixation... ainsi que deux longes longues. Pour cette rando, je prévois de prendre avec moi 2 fers pour ses antérieurs, pour éviter le problème de boiterie de l’année passée. Les fers ont été faits sur mesure. Je ne les ai pas mis au départ car ensuite il faut les changer tous les 300 km environ... Ne me demandez pas comment je paierai le maréchal-ferrant qui devra faire ce travail en chemin, je n’en ai aucune idée. Jusque-là, j’ai réussi à randonner sans avoir à ferrer une seule fois mes ânes. Espérons que ça dure pour cette fois-ci ; ne dit-on pas que les fers (à chevaux et à ânes) portent bonheur ?
En ce qui concerne l’alimentaire, nécessité de faire un approvisionnement, y compris en produits lyophilisés. Tant pis si on n’aime pas. Prévoir aussi quelques conserves, et dans ce cas, ne pas oublier l’ouvre-boîte ! Pour l’âne, par sécurité, on peut mettre un petit sac de granulés qui peut servir de complément alimentaire.
Quelques ustensiles sont indispensables : des tuperware pour mettre tous les sachets qui peuvent s’abimer, et aussi un seau pour faire boire l’âne. Avant il existait des petites bassines pliables très pratiques, mais elles ont malheureusement disparu de la circulation.
Dans les produits, un peu de lessive pour le linge et un peu de produit vaisselle. Ne pas oublier d’y joindre une petite éponge grattoir et un torchon.
Dans la trousse de toilette, ne pas oublier l’indispensable crème solaire. Il faut aussi savoir que les miroirs font cruellement défaut ; un petit miroir de poche m’évitera de chercher des rétroviseurs de voitures pour voir la tête que j’ai le matin.
Ne pas oublier non plus les bouteilles d’eau ; prévoir au moins 2 litres pour n’importe quel départ. L’eau est très importante et on peut toujours craindre d’en manquer.
L’ordinateur, lui, reste à la maison. Mais peut-être une petite radio, car souvent la musique manque cruellement et l’on ne sait plus ce qui se passe dans le monde. Il m’est arrivé à un retour de rando, d’apprendre 4 crashs d’avions en même temps.
Généralement, il faut essayer de prendre toujours petit et léger. Ce n’est pas parce qu’on est avec un âne, qu’on ne doit pas faire attention. Car il y a tant à emporter !
Range-t-on les sacoches comme une valise ordinaire ?
Absolument pas. Le plus lourd doit être au fond, et derrière, ne mettre que du mou pour ne pas blesser l’âne. De plus, les sacoches doivent avoir un poids équivalent pour ne pas être déséquilibrées. Nécessité également de mettre le plus utile et le plus urgent sur le dessus : trousse de secours, lampe de poche, pince, carte et vêtements de pluies doivent être facilement accessibles. Le rangement des sacoches est toujours un vrai casse-tête et il arrive toujours un moment où l’on passe une heure à chercher quelque chose. C’est probablement le côté le plus désagréable de la rando.
Même si les sacoches ferment bien, il faut isoler toutes les affaires à l’intérieur dans différentes épaisseurs de sacs plastique ; ceci est indispensable car avec les pluies violentes, l’eau s’infiltre partout. Plusieurs jours de fortes pluies revient à plonger les sacoches au fond d’un bassin. Il faut donc une imperméabilité parfaite. Anecdote significative : je me souviens avoir eu, après plusieurs jours de pluie, le bout des doigts complètement abimé ; c’est exactement ce qui arrive lorsqu’on laisse longtemps ses mains dans l’eau.
Combien de km fait-on en moyenne avec un âne ?
La marche avec un âne ne doit pas être envisagée comme une manière de faire des performances au niveau kilométrique. Le plaisir est celui de pouvoir avancer avec lenteur. (Celui qui veut aller vite n’a qu’à prendre sa voiture !) On dit généralement que le randonneur accompagné d’un âne va plus lentement que le marcheur qui porte son sac, soit environ 3 km/h ; c’est souvent vrai mais pour des raisons qui n’ont pas de rapport avec le rythme de marche de l’animal : la raison à cela est que l’on s’arrête beaucoup plus souvent, notamment pour laisser l’âne manger, pour lui permettre d’aller saluer ses copains ânes ou chevaux rencontrés en chemin et, parce que nous-mêmes, nous serons souvent arrêtés par des gens qui voudront nous parler, voire prendre la photo des enfants avec l’âne. Mais l’essentiel du temps perdu sera surtout par rapport aux obstacles rencontrés en chemin : un arbre couché par la tempête ou un tuyau d’arrosage qui asperge le chemin suffisent à compliquer sérieusement le trajet et peuvent nous forcer à faire un demi-tour ; certains passages étroits ainsi que les chicanes nous obligent à débâter (c’est-à-dire enlever les sacoches) ; les escaliers deviennent plus compliqués lorsqu’il faut les descendre et si les ponts sont ajourés ils sont généralement inaccessibles au sabot de l’âne. Tout ceci fait donc perdre beaucoup de temps. Le traditionnel scénario de l’âne têtu, qui ne veut plus avancer est généralement lié à la nature de ces obstacles. Autre cause de retardement, le temps nécessaire pour replier les affaires et bâter l’âne : il faut compter au moins 2 heures de préparatifs après le réveil. Une fois j’ai assisté aux préparatifs du départ de randonneurs qui s’étaient imposés une discipline militaire avec lever à 5 h. du mat et organisation parfaite dans le rangement. Quand ils ont pu enfin partir, il était 7 h. Ces 2 h. de préparatifs me paraissent donc incompressibles.
Ajoutons à cela que certains petits ânes ont un rythme de marche assez lent. Ce n’est pas le cas de mon âne, qui est un bon marcheur et a de bonnes enjambées.
S’il faut établir une moyenne, on peut envisager pour un trajet en basse montagne, une distance de 100 km en une semaine, soit une moyenne journalière de 15 km par jour.
Quels chemins choisit-on ?
Tous à l’exception du périphérique et de l’autoroute. Il arrive même de longer des voies express ou des bords de nationales ou les bas-côtés font cruellement défaut. Paris est interdit aux équidés (sauf dérogation préfectorale) et j’ai eu l’occasion d’apprendre que l’accès à certains grands ponts l’est également, essentiellement pour des raisons administratives. Les routes départementales sont souvent beaucoup moins agréables et plus ennuyeuses que les petits chemins qui passent à travers champs, prairies et forêts, mais elles ont l’avantage d’éviter les désagréables mauvaises surprises des obstacles imprévus. C’est donc la solution à laquelle on opte lorsque l’on est un peu fatigué. Mais le goudron a pour inconvénient d’abimer beaucoup plus les sabots. En dehors du bitume, cela dépend aussi des ânes : le mien n’aime pas marcher sur les chemins caillouteux et il n’aime pas non plus se mettre les sabots dans la boue !
Où dort-on ?
Où l’on peut et aussi où l’on veut. Si on a les moyens, on peut opter uniquement par les auberges et hôtels de luxe à chaque étape en déjeunant et en dînant à chaque fois dans des restaurants. Tout cela pour dire que la rando avec un âne n’impose pas nécessairement des conditions de vies spartiates : si elle ne dure pas longtemps, il est même possible d’organiser chacune des étapes à condition de prévoir large dans le temps et de bien connaître à la fois le chemin et l’âne. Certains éleveurs proposent des randonnées de ce genre et cela n’a plus grand chose à voir avec l’aventure.
Mais au-delà de 150 km, toute forme d’organisation devient beaucoup plus difficile, déjà parce que l’âne va prendre des chemins qu’il ne connaît pas et qui vont, inévitablement, présenter un certain nombre d’obstacles. En fin de compte, à chaque détour de chemin, on ne sait pas si on pourra encore avancer. A part les parcours équestres, aucune carte ne va nous dire si la suite du chemin est praticable ou non. Quant aux parcours équestres, ils peuvent aussi nous piéger avec les distances. Bref, on est perpétuellement dans ce genre d’interrogations. Ajoutons à cela les moments assez nombreux où l’on se perd et, au final, il est impossible de savoir où l’on sera le soir même.
Ce sont ces circonstances qui font que l’on doit envisager une parfaite autonomie pour pouvoir passer la nuit. Il m’est déjà arrivé de perdre trop de temps en montagne, pour réussir à redescendre dans la vallée avant la nuit. Dans ce cas, on reste dans les hauteurs et on y plante sa tente. Cette situation qui peut devenir alarmante pour des randonneurs sans âne peut au contraire, faire partie de l’ordinaire pour des randonneurs asiniens qui sont, de toute façon, beaucoup mieux équipés.
En dehors de ces circonstances, les structures qui peuvent accueillir les ânes sont nombreuses et variées. Parmi elles, beaucoup de campings, même parmi les plus touristiques, acceptent la présence de l’âne. De même, les centres équestres, mais à plusieurs reprises certains ont essayé de me faire payer un prix exhorbitant, si bien que la nuit de l’âne finissait par coûter 2 ou 3 fois la mienne ! Inversement, des centres équestres et des campings acceptent d’héberger gratuitement, en échange de l’animation que vous proposez. Il n’est pas rare non plus d’avoir des habitants qui vous proposent l’hébergement pour vous et pour l’âne, surtout si on est une femme seule. Mais dès que l’on est deux, les propositions d’hébergement fondent comme neige au soleil, et ne parlons pas des randos où l’on est plus de deux. A ce cas, je connais une histoire qui fait exception. Un jour, une femme qui travaillait dans une agence de tourisme, a rencontré deux couples qui randonnaient avec deux ânes d’ouest en est et elle a décidé d’inviter tout ce beau monde chez elle. Mais juste après ça, je la rencontre, alors que moi je voyage d’est en ouest. Elle décide aussi de m’inviter. Le soir, elle se retrouve donc avec 5 randonneurs et 3 ânes, alors que déjà, toute la journée, elle a dû discuter avec des touristes !
Dans les beaux jardins bien entretenus, difficile de faire tenir un âne toute une nuit, mais certains ont aussi des prés, voire même des écuries privées... ou bien, on se débrouille avec un voisin. Il y a bien sûr des lieux où l’hébergement d’un âne devient vraiment problématique. C’est le cas des villes, mais aussi de certains coins de France qu’on n’imagine pas forcément. C’est par exemple le cas de la Camargue ; trop de moustiques à certaines périodes, pour envisager la solution du camping. Généralement, les zones marécageuses posent problème. Dans certaines parties des Pyrénées le camping sauvage est interdit afin de préserver les zones de pâturage et dans d’autres coins, c’est à cause de la présence de l’ours.
Plusieurs fois, il m’est arrivé de mettre l’âne sur des terrains qui étaient très pauvres en herbe. Si je n’ai pas de compléments alimentaires, je peux aller l’attacher quelques heures dans une prairie voisine, ou à la lisière d’un bois, ou sinon, le lendemain, je m’arrête un long moment dans la journée pour le laisser manger.
Lorsqu’il n’a pas assez à manger, mon âne tape du pied et boude comme un enfant. Il peut aussi se mettre à braire la nuit ! (alors qu’autrement on ne l’entend pas). Mais parfois, il arrive que je sois bien logée et lui très mal et que les circonstances s’inversent par la suite, lui étant à son tour bien logé et moi très mal. Bien sûr, le fait de partir sans argent risque de compliquer un peu plus la situation.
Il faut aussi savoir qu’il existe une loi qui nous autorise à camper sur une propriété privée si jamais on est piégé par l’arrivée de la nuit et qu’il y a nécessité de nous installer pour dormir.
De toute façon, on ne va pas rester dormir debout...
Est-on bien accueilli avec un âne ?
Le plus souvent oui et parfois des accueils vraiment formidables, mais dans les refus, on remarque que certains le font avec du dédain et du mépris. Ajoutons à cela quelques fous qui portent plainte pour odeur ou autre stupidité de ce genre, en faisant jouer le fait que ce genre d’animal n’a pas le droit de s’introduire dans leur commune.
N’est-il pas dangereux pour une femme d’être hébergée par des inconnus ?
C’est la question classique. Il y a un danger, on ne peut pas nier, mais c’est certainement pas le pire des dangers lorsque l’on randonne avec un âne. Maintenant, grâce aux portables, on peut en deux secondes, composer un n° d’urgence. Déjà, avec un âne on ne passe pas inaperçu. Ensuite, j’ai toujours des proches qui savent où je suis et avec qui et même parfois, des journalistes. J’essaye autant que possible de m’installer là où il y a du réseau et je n’hésite pas à faire part de mes soupçons si je suis inquiète. Le fait de ne pas avoir d’argent est une insécurité de plus, mais il faut savoir que l’âne me protège également. C’est un animal aussi impressionnant qu’un gros chien et la nuit, si on s’approche en silence de ma tente et de mes affaires, il se mettra à braire.
Le plus inquiétant est sans doute ce constat d’un climat social qui se dégrade et cela se remarque au fil des ans. De plus en plus de désœuvrés, de fous, de gens en détresse... Surtout une grande indigence, pire que la pauvreté, et que l’on remarque bien en marchant. Ça va si vite qu’on peut se demander si un jour il sera encore possible pour une femme de randonner seule. Déjà, le fait de porter un short pose problème alors que quelques années en arrière, personne n’aurait eu l’idée de remarquer que vous exhibez ainsi vos cuisses. Mais de plus en plus, tout et n’importe quoi finit par prendre une connotation sexuelle. Du coup, pour les femmes, des libertés qui se restreignent. C’est aussi pour ça que j’essaye d’aller à contre-courant en essayant d’apporter un peu d’humanité par des échanges et une façon de voyager qui nous ramènent aux fondamentaux de la vie en collectivité.
Qu’est-ce qu’il existe comme autres dangers ?
En priorité et de loin, les dangers liés à la circulation routière, surtout lorsqu’il faut marcher le long des routes sinueuses de montagnes, ou traverser sans arrêt des nationales avec l’âne, je précise et, à ce sujet, on peut aussi évoquer le danger des passages à niveaux. Quand un âne a peur, son réflexe est de se bloquer sur place. Or, le signal automatique avec les barrières qui se baissent peuvent l’effrayer. Le pire est qu’il pourrait vouloir fuir en direction de la voie. Le problème des passages à niveaux est qu’il n’existe pas de moyens d’éduquer l’âne à ce genre de situation. Je connais déjà le cas d’un randonneur qui a vu son âne se bloquer sur la voie et ce sont des jeunes en mobylette qui sont venus à son secours.
Ensuite, la nature des dangers varie selon l’endroit où l’on se trouve. Un des pires dangers sur certains bords de mer et marécages est l’enlisement de l’âne. Là encore, j’ai entendu parler de l’histoire d’un randonneur qui a dû faire héliporter son âne, parce que même la voiture de pompier n’avait pas réussi à le dégager.
Il y a également les dangers de la montagne. Principalement les incendies de forêts. S’ils arrivent dans la nuit alors que vous avez installé votre tente en pleine nature, il y a vraiment de quoi paniquer. Sinon, il y a aussi les dangers de chute dans les ravins, d’autant plus que les petits sentiers ne sont pas forcément prévus ni pour la largeur, ni pour le poids d’un âne chargé. Dans ce genre de situation, il faut laisser faire l’âne et ne pas le forcer à avancer s’il ne veut pas. C’est l’âne lui-même qui va évaluer la possibilité d’avancer ou pas. S’il s’arrête, c’est qu’il y a un risque réel. L’autre difficulté de ses sentiers de montagne, est de croiser un autre randonneur qui vient d’en face. Souvent, celui-ci doit s’arrêter ou revenir en arrière pour trouver un creux dans la roche et quand ils sont plusieurs cela se complique. Mais le pire c’est quand je dois moi-même passer soit devant, soit derrière l’âne, notamment pour un demi-tour. Pour moi, pas d’autre choix que celui qui consiste à doubler l’âne côté ravin et j’ai quelques souvenirs comme ça où j’ai réussi à passer en m’agrippant à la longe avec le vide en-dessous, comme si tout à coup je me mettais à faire de l’alpinisme.
Les autres dangers sont liés aux changements climatiques, avec bien sûr, les orages, mais aussi les tempêtes et les brusques changements de températures. Les brouillards ne sont pas seulement une menace pour les conducteurs : certains vous masquent absolument tout le paysage et vous n’avez plus aucun moyen de vous repérer. Et sur un bord de route, même avec les bandes fluos et la lumière vous devenez totalement invisible à plus de 10 mètres.
Autre danger non négligeable, les éboulements. Vous voyez parfois des pierres qui glissent et en entrainent d’autres, et vous vous demandez si ça va vraiment s’arrêter et si un rocher plus gros ne va pas vous tomber sur la tête.
Dans les forêts et zones sauvages vous pouvez aussi avoir quelques chasseurs embusqués qui peuvent prendre l’âne pour un gibier. C’est ce qui m’est arrivée l’année dernière en Sologne. C’est tout à fait imprévisible. Vous avez la détonation, l’âne qui fait un écart. Pas le temps d’avoir peur.
Enfin, il y a le danger de d’autres animaux. Contrairement aux autres randonneurs sans âne, pas de crainte avec les chiens car sur ce point l’âne assure une véritable protection. Quant au danger des vipères, il est aussi limité par la présence de l’âne qui les fait fuir avec la vibration de ses sabots. Je m’en rends compte notamment lorsque je marche le long de la route ; c’est seulement là où je peux les voir s’enfuir. Mais on a l’impression que certaines régions en sont infestées. Enfin il y a le danger de toutes les bêtes qui risquent de vouloir charger, notamment à cause de la présence de l’âne qui peut paraître incongrue. Il y a déjà toutes les bêtes à cornes dans les prés qu’il faut traverser et il y a aussi les bêtes sauvages : sangliers, cerfs qui approchent parfois de bien près.
Mais pour reprendre les propos d’un ami aventurier, le pire des dangers est de se méfier de tout. On finit par se cloisonner chez soi. On ne profite de rien, on s’ennuie et on meurt idiot.
En ce qui concerne les hommes, n’avez-vous pas eu peur certaines fois ?
Outre les rôdeurs et exhibitionnistes, j’ai le souvenir de trois faits marquants.
Le premier est d’avoir été logée par un type bourru, qui habitait dans une bicoque délabrée au milieu d’un décor complètement sauvage et isolé avec un fusil planqué dans les toilettes ; l’homme m’avait été conseillé par quelqu’un mais une autre personne m’avait fortement déconseillé de se rendre dans cet endroit. J’ai fini par comprendre pourquoi. Mais je suis restée à la fois émerveillée par le cadre et en même temps très inquiète par la genre de questions qu’il me posait.
Le second souvenir est sans doute le pire. Surpise par la pluie dans un village qui paraît désert, je frappe à une porte. Là, un homme m’ouvre ; aspect androgyne, étrange tenue ; étrange décor et un éclairage aux chandelles. Il me propose de m’installer dans une cabane aménagée dans son jardin et qui est “ sa cabane d’été”. A l’intérieur, là encore des éclairages à la bougie, ainsi que des livres ésotériques et un décor étrange. Egalement, une sorte de thèse, mais illsible et des prospectus invitant à participer à des séminaires moyennant des sommes exorbitantes. En fait, ça sentait la secte à plein nez. Mais, je pensais au moins être isolée dans ma cabane. Erreur, car mon hôte m’annonça qu’il allait venir s’installer dans la cabane, dans une chambre voisine, en plein milieu de la nuit. Après vérification des lieux, toutes les pièces communiquaient les unes aux autres, rien ne fermait à clefs. Quand il m’a annoncé ça, l’âne était débâté, les affaires sorties des sacoches, la nuit commençait à tomber et il pleuvait encore. J’étais donc prise au piège. La nuit je l’ai entendu effectivement venir, mais il a fait ce qu’il a dit ; il est allé dormir dans la pièce voisine.
Le troisième souvenir est nettement différent, déjà parce que cette fois j’étais accompagnée d’une coéquipière. Mais on s’était retrouvée à camper dans un champ isolé aux environs de Nantes, alors que c’était la psychose à cause d’un tueur en série. A un moment, au bord du champ, une voiture qui s’arrête. Là, un homme en sort et nous dit qu’il ne vaut mieux pas rester là à cause du tueur en série. D’ailleurs, comme il est seul, il peut nous héberger chez lui. Puis il ajoute qu’il connaissait très bien la dernière victime. La phrase à ne surtout pas dire !
Du coup, pour mon amie, l’homme devenait sans aucun doute le suspect n°1 et la hantise fut donc de le voir revenir. De plus, les batteries de nos deux téléphones portables qui faiblissaient et ensuite, ce furent nos lampes... Donc, il y avait là toute une atmosphère, de quoi paniquer...
1. minouche145 le 21-07-2009 à 09:45:07 (site)
2. minouche145 le 22-07-2009 à 09:33:05 (site)
3. alain76 le 28-12-2012 à 14:49:04
bonjour Emmanuelle, j'ai découvert par mon amie Catherine du Plessis Bouchard le livre de votre randonnée avec Nousty, livre qu'elle vous avez demandé de me dédicacé à Franconville le 19/12 dernier.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire vos aventures avec ce compagnon anodin, j'ai ri à vos commentaires face à la réaction de ces gens rencontrés de çi de là. Une chose est certaine, après cette lecture, je ne verrai plus les ânes de la même façon il m'aura fallu 61 ans pour me rendre compte qu'ils sont loin de mériter d'avoir donné leur nom à un bonnet pour cancres.
Merci pour cette sublime promenade et qui sait peut être un jour me sera t il donné de vous croiser en Normandie avec Chéri à moins que ma route ne passe par l'Eure et Loir. je vous souhaite encore plein d'aventures en compagnie de vos compagnons Amicalement vôtre A. LEFEBVRE
sans trucage
Quelques complications sur le choix des dates du départ, mais ça y est ! Le départ a donc lieu à Chazemais ce 24 Juillet. Donc J – 5 !
En ce qui concerne le trajet, quelques petits changements par rapport à l’itinéraire initialement annoncé. L’idée de descendre d’abord.dans le sud, jusqu’à la Grande-Motte, pour ensuite longer la côte vers l’est, me fait faire un énorme détour et m’oblige aussi à effectuer un trajet assez compliqué. Donc, ce n’est pas du tout raisonnable ; du coup pas de possibilité de rencontrer ma fille en chemin, mais comme elle me l’a dit elle-même, elle s’en remettra de ne pas me voir débouler à la Grande-Motte avec un âne.
Aussi, il s’agit spécifiquement de mettre le cap vers le sud-est, dans la lignée de ce que j’avais entrepris lors de ma dernière rando.
Trajet approximatif :
Montluçon, contourné par l’est ; Puy de Dôme et Clermont-Ferrand, contourné par l’ouest ; la Chaise-Dieu ; Issingeaux au N/O du Puy en Velay ; entre Privas et Largentière (trajet à définir) ; Vaison-la-Romaine ; Avignon contourné par l’est ; Salon-de-Provence...
Après Salon-de-Provence, un doute persiste : soit je prends la direction de Toulon, comme initialement prévu, soit je vais à Marseille, ou soit encore je continue vers Nice. A l’heure actuelle, je tente par quelques contacts de savoir où j’ai le plus de chance d’arriver à prendre un Ferry pour la Corse. Toulon serait l’idéal, mais il n’y a qu’une seule compagnie. A Marseille, il y a le problème de la ville à traverser avec un âne et de là le trajet en mer est très long. Quant à Nice, il faut encore beaucoup marcher ! Bref, tout ça reste très aléatoire, donc à mon avis, pas de réponse catégorique tant que je n’aurai pas tenté sur place...
Ceci dit, si vous avez des infos ou des avis concernant cette étape, n’hésitez pas à les transmettre.
En tout cas, grâce à vous bloggers et bloggeuses, j’ai pu obtenir deux propositions d’accueil de familles qui se trouvent pile poil sur mon chemin. Donc grand merci à tous ceux qui ont mis des liens et fait passer le message.
J’espère que ma rando avec un âne et un euro symbolique aidera un petit peu à réinstaurer cette tradition de l’accueil. Imaginons que cette tradition de l’accueil se généralise : cela veut dire que pour tous les estivants - c’est-à-dire pour nous tous - il y aurait une façon plus libre et plus naturelle de voyager. Et ceux qui accueillent, auraient aussi un vrai rôle qui serait de faire connaître à leur façon, la région qu’ils habitent. Bien sûr, tout ça est plus facile avec un âne. On peut dire de l’âne qu’il ouvre les portes (d’ailleurs c’est vrai aussi au sens propre du terme !), mais l’âne est, en plus de ça une sécurité pour ceux qui accueillent. Car, comme m’ont dit une fois des personnes qui m’ont hébergée : au moins on est sûrs que tu ne vas pas partir avec l’argenterie.
Car je pense que c’est aussi un problème de confiance qui empêche ce genre d’échanges.
Mais il y a aussi un très grand danger à vouloir être toujours trop méfiant. Dans ce cas, on passe sa vie cloisonné chez soi, on ne profite de rien, on s’ennuie et on meurt idiot.
1. nina43 le 19-07-2009 à 14:20:15 (site)
super je suis l'itineraire c'est deja tres bien comme parcours.
nous attendons votre arrivé sans soucis. a bientot
2. lejardindhelene le 19-07-2009 à 15:11:49 (site)
Beau programme...C'est sûr qu'une grande ville comme Marseille à traverser en plein été, je ne suis pas sûre que ton âne apprécie beaucoup...
Bon courage pour les préparatifs...
Hélène
3. minouche145 le 20-07-2009 à 09:20:58 (site)
4. Recca le 21-07-2009 à 00:56:15 (site)
Ola! j adoré ce que je viens de lire! c est mon reve, avoir un ane et faire des randos avec! si tu passes dans le sud des landes, ma porte vous est ouverte! bon voyage!
5. Recca le 21-07-2009 à 21:31:21 (site)
Merci! t as raison! mon reve doit me faire vivre du reve! pour l instant pas d ane, juste deux brebis, noiraude et germaine, une jeune chevre, margote que j habitue à la balade sur les petits chemins d ici! quand tu veux tu passes, j ai de la place! tu peux informer des amis à toi, dans le sud des landes, berge sud du gave de pau, un accueil frugal, mais chalereux les attend! avec leurs anes! j ai meme du foin! et un abri pour l ane! sur le chemin de st jacques! avis aux amateurs! je t embrasse!
6. Guiphitho le 22-07-2009 à 17:07:21 (site)
Bonsoir, 15 km en moyenne par jour c'est bien.
Groooooos bisous.
Carine.
7. KAF le 24-07-2009 à 20:40:24
Belle aventure ! Fais attention à toi si tu croises quelqu'un dans une Simca 1 000. Bonne route.
Commentaires
1. soledad visiteuse le 30-08-2009 à 12:33:01
Malheureusement je ne vis pas par là, mais j'espère qe tu trouveras de quoi te venir en aide. Bon courage pour la suite de ton périple. A bientôt
2. aupredemonane69 le 30-08-2009 à 20:21:33
ravie d'avoir passé ces instants à discuter sur un bord de route à Vaison la romaine. Inoubliable!
Bonne route et j'espère de tout coeur que la taversée se fera vers la Corse!!
3. nina43 le 31-08-2009 à 10:49:35 (site)
coucou
j'ai fait le necessaire pour la camera en esperant que sa te portera chance. gros bisous