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Est-ce que je peux passer chez vous avec mon âne ?

le 10-01-2011 16:00

Rando galère, suite en Corse : quand l'âne prend le maquis

 

 

 

Ça y est ça se réchauffe. Des températures qui grimpent, on ne s’y attendait même plus. Du coup, il a fallu retirer les doudounes aux ânes. Plus de dix degrés au thermomètre. Et pourtant, on n’est même pas mi-janvier. Quelques semaines plus tôt, on était à moins quinze. Ça yoyote sérieusement du côté du climat. Dérèglement, dit-on… On verra la suite…

En attendant, comme promis, il me faut continuer dans les confidences et, tout doucement, au pas de l’âne, poursuivre la série des galères en rando.

Cette fois-ci, je vous emmène directement en Corse, déjà histoire de se réchauffer un peu plus, vu qu’ils ont toujours les maximales, eux…
Mais bon… revenons à nos moutons et surtout à mon âne et ceci au cours de la rando à un euro symbolique de l’année 2009.

J’intitulerai cette nouvelle aventure :
 
Quand l’âne prend le maquis

Non loin de Cargèse, je trouve un petit sentier qui me permet un raccourci en me faisant aller d’une plage à l’autre. Le sentier grimpe un flanc de montagne et tutoie une falaise qui tombe à pic dans une mer turquoise, avant de redescendre doucement vers une autre plage.
 
 
Des doutes sur le chemin
 
Comme d’habitude, j’essaye de me renseigner et toujours comme d’habitude, je récolte des avis contradictoires, les uns me disant que je peux passer et les autres affirmant le contraire. La raison à ces débats est que le sentier, sur quelques virages, se rétrécit considérablement avec en même temps, sur un bord, le mur de la falaise. Et moi qui ai le vertige !
La question est aussi celle de mon âne, bien ventru et chargé de sacoches plutôt rembourrées. Passera ? Passera pas ? Au final pas la moindre idée. Mais j’apprends que le trajet est des plus courts: une heure à tout casser… (ou plutôt à tout passer). N’ayant pas la possibilité d’avoir à l’avance la largeur minimale (en cm) du sentier et ignorant également les mensurations de mon âne (sacoches comprises), je me dis que le mieux est de tenter, me fiant à la précision du temps, à défaut d’avoir celle de la distance.  
 
 
Une autre idée du programme pour mon âne

C’est donc parti pour une petite grimpette. Le début, en principe –hormis le fait que ça monte – ne pose aucun problème. Mais, hélas, mon âne a un tout autre avis sur la question ; il faut dire que lui ne sait jamais pour combien de temps il en aura (et c’est vrai que par le passé, nous avons déjà grimpé pendant de très longues journées). Aussi, alors que nous touchons presque le point culminant (et donc peu avant les passages étroits), celui-ci se bloque devant une petite montée en zigzag qu’il juge à son goût trop escarpée. Je décide donc de lui chauffer un peu l’arrière-train de quelques coups de baguette, étant derrière lui et le faisant avancer sans le tenir. Mais alors, qu’entreprend-il, le mufle ? En un quart de seconde, il effectue un demi-tour, si rapide que je n’ai même pas le temps de voir que la tête a remplacé la queue, et pique droit vers la descente. Et le voilà refaisant en sens inverse tout le chemin, avec moi courant derrière lui.

Et d’après vous, où est-ce que je le récupère ? Oui,  tout en bas de la grande montée, vous avez gagné !

Il y a des randos qui sont parfois comme des jeux de Monopoly. L’âne, comme le dé, quand il tourne du mauvais côté, peut vous ramener à la case départ. Et ça ressemble un peu à la case prison… De plus, je ne sais toujours pas si je peux prendre ou pas le chemin.
 

Je persévère... lui aussi.

Mais je décide de ne pas lâcher l’affaire et persiste. Donc, nouveau départ et re-escalade du sentier pentu. L’âne, lui au moins, il apprendra lequel des deux est le plus têtu, non mais ! Au moment où l’on s’approche de la partie escarpée où l’animal s’était mis à pivoter sur ses sabots, je reste cette fois bien vigilante et me murmure en silence : « là mon coco, si tu crois m’avoir avec ton demi-tour, tu te fourres le sabot dans l’œil. » En effet, impossible pour lui de me faire le même coup car, cette fois, je lui barre littéralement le chemin de la descente.

Je me dis donc que mon mufle d’âne (oui, je sais, cet animal hybride paraît étrange…) va forcément continuer à grimper, puisqu’il n’a pas le choix. Et bien non… il ne grimpe pas. Il pivote de nouveau, mais pas complètement et, à ma nouvelle grande surprise, je le vois se jeter dans le maquis.

Pas possible ! Ce sont sans doute ses copains ânes corses qui lui ont soufflé le truc. Mais bien sûr, cette fois, il ne peut pas redescendre plus bas ; il est coincé. Partout une végétation inextricable avec épineux, branches griffeuses, troncs tordus… le maquis quoi.
 
 
 Keep cool
 
Devinant qu’il ne voudra pas revenir de lui-même, je vais donc à sa rencontre. Mais là, je découvre que la situation est beaucoup plus compliquée que prévue. L’âne a en fait glissé sur un bout de terre très pentu et impossible à remonter. C’est d’ailleurs si pentu que je ne peux pas y aller moi-même. A cela s’ajoute un enchevêtrement de buis et de branches que je ne peux pas non plus franchir. L’âne, avec sa force, a pu le faire, mais les branches, après son passage, se sont remises en place. C’est donc pire qu’un digicode d’immeuble de Neuilly ; il n’y a rien à négocier ;  si vous n’êtes pas un âne, vous ne passez pas du tout.
Alors, il ne reste plus qu’une solution ; tenter de trouver un chemin plus bas par lequel il pourrait revenir… Mais là c’est si dense et si touffu, qu’il est même impossible de le rejoindre. De plus, je constate que les troncs d’arbres sont très rapprochés et le calcul est vite fait ; avec les sacoches sur le dos, il est impossible qu’il puisse passer.
Voyant que je cherche une issue, le voilà soudain coopérant et il tente autant que possible de s’approcher pour me rejoindre, mais en étirant le bras du mieux que je peux, j’atteins à peine le bout de son museau. Mais à quoi bon, puisqu’il faudrait le débâter sur place ?
Le bilan est donc fait : zéro solution, zéro possibilité de le faire sortir de là. Alors qu’est-ce que je fais ? Je reviens sur mon chemin, m’assoit sur une pierre.
Je me retrouve seule en montagne, avec un âne coincé dans le maquis. La situation est des plus critiques et pourtant, sans vraiment comprendre pourquoi, je me sens d’une totale décontraction. Et donc je m’assois. D’ailleurs, qu’est-ce que je pourrais bien faire d’autre ? J’essaye quand même d’appeler mon âne, au cas où lui trouverait une autre idée de chemin. Mais en tout cas pour moi, c’est tout vu ; des solutions, je n’en ai pas. Peut-être la raison pour laquelle je me sentais si relax, en tout cas j’ai vraiment été très surprise par mon comportement et surtout cette sensation : c’était comme si tous les effets du stress disparaissaient et sur mon rocher, à attendre – c’est fou à dire – mais je trouvais ça presque agréable.
 
 
Sauvés !
 
Le fait est, que c’est ma décontraction qui va finalement me donner raison. Pas longtemps après, encore qu’il est difficile de se faire une idée du temps où j’ai attendu, j’aperçois un homme grimper le sentier. Un promeneur ? Pas du tout : l’homme m’a entendu appeler mon âne et il a décidé de venir à ma rencontre pour m’aider. Il m’apprend alors, chose incroyable, que c’est lui qui a fait le sentier. Il le connaît donc par cœur et presque jusqu’à connaître la disposition de chaque arbre et de chaque pierre qui longe le chemin. Que pouvais-je espérer de mieux !
Mais à ce moment-là, mon âne est encore coincé et la solution toujours pas trouvée. Je lui montre l’endroit où il se trouve et son constat est le même : un retour en arrière impossible pour la bête et pour nous – même à deux – impossible de le rejoindre, à moins d’être équipés de cordes et tronçonneuses.
Alors, comme moi, il en vient à chercher un chemin plus bas. Il commence par étudier la situation et la végétation avec une certaine perplexité et se montre cette fois plus optimiste que moi. Je lui demande alors comment il compte faire. Je le vois alors se jeter avec hargne sur un mur de buissons et repousser ensuite des branchages enchevêtrés. Il faut un peu de force pour cela, mais je constate en effet qu’il y a là un petit passage beaucoup plus praticable. Celui-ci évite certains troncs même si ce n'est pas tous et la situation bien qu'encore incertaine, paraît quand même s'éclaircir, ce qui est le cas de le dire. Alors je décide de tenter le coup. Je m’approche, comme je l’avais fait précédemment et mon âne, de son côté, s’efforce au mieux de me rejoindre. Mais je me retrouve bloquée, comme précédemment, avec juste le bout du nez que je peux toucher. Toutefois, de cette façon, je réussis à récupérer la longe.
Puis, j’essaye de le faire avancer. Je lui crie : « aller ! aller ! » avec une conviction qui m’étonne encore. Et soudain, des craquements effroyables, de la poussière, des feuilles qui volent de partout… et soudain mon âne qui réapparaît comme par miracle. Le bât est intact, les sacoches aussi et, pourtant, chose incroyable, un tronc d’arbre s’est coincé dans les lanières. Je me souviens encore de la mine sidérée de mon coéquipier du moment : « La vache ! Il a même réussi à arracher le tronc… »
En effet, même quand on connaît la force que peut avoir un âne, cela paraît impensable. Jamais je n’aurais pu imaginer une solution comme celle-ci. C’est pourquoi, parfois, il vaut mieux y aller à l’instinct.
Mais il restait cette question : mon âne, allait-il réussir à passer les passages étroits ?
Mon secouriste en ânes avait des doutes sur l’un des deux, mais selon lui, cela devait quand même passer.
Pas très rassurant l’idée que ça puisse passer de justesse. Car, en plus du fait d’être bloqué, il y a aussi le problème du demi-tour et également le risque que l’âne, qui pourrait avoir un geste de peur, vous mette dans le ravin. Et je ne parle pas non plus de mon terrible vertige, mais ça…
La certitude n’étant totale, l’homme décide donc de m’accompagner jusqu’à l’endroit critique. Voilà une nouvelle bonne nouvelle ! Grâce à sa présence, mon âne grimpe cette fois sans broncher, la partie escarpée. « Et toc ! Et tu apprendras maintenant qui décide ! » Par la suite, une petite montée douce et agréable qui nous fait découvrir une pierre rouge qui tombe tout droit dans l’eau turquoise. Spectacle magnifique, mais qu’il faut plutôt, sur le moment, laisser aux oiseaux… pas un rebord, pas une rampe, rien qui vous isole du vide. Ne voulant pas me laisser gagner par le vertige, ou même simplement la peur, je me concentre sur mon chemin, regarde droit devant moi. Premier passage : ce n’est que ça ! En effet, c’est étroit, mais sur un mètre à peine ; les pattes de l’âne enjambent sans difficulté la zone périlleuse. Second passage : celui-ci est plus énigmatique, car la falaise tourne et l’on ne voit pas la suite. J’essaye de me renseigner auprès de mon guide. Comment c’est de l’autre côté ? “De l’autre côté ? Oh, mais non ! pas de problème ! C’est juste cette partie-là…” Cette partie-là ? Alors j’avance, je rase la falaise et l’âne aussi et je me retrouve rapidement de l’autre côté…
Et après ?
« Après ? C’est bon, il n’y a plus rien », m’assure mon guide. Et en effet, la suite fut une agréable petite balade de montagne qui me permit de rejoindre sans – autres – difficultés la plage.
La morale de cette histoire, bien sûr, elle ne peut pas être la même pour mon âne et pour moi. Depuis ce jour et jusqu’à maintenant, celui-ci n’a plus jamais refusé de prendre un chemin. Il faut croire que ça lui a servi de leçon. Quant à moi, je dirai qu’il doit y avoir un peu de philosophie dans tout ça, car les chemins des sentiers de montagne doivent peut-être parfois ressembler aux chemins de la vie. En tout cas, je continuerai quand même à remercier ce guide si inespéré et, sans lequel – je suis sûre – je n’aurais pas pu aller au bout de mon itinéraire. Comme quoi, il faut aussi croire en son étoile…  




   
 


 


 

     






 
 



























 


Commentaires

 

1. marcapied  le 19-01-2011 à 22:28:55  (site)

Quelle aventure, il est têtu comme un mulet ton âne ! Ca m'a rappelé des souvenirs, j'étais cet été du côté de Cargèse près de Poggiolo.
Merci pour le récit

 
 
 
le 02-01-2011 19:08

D'une galère à l'autre : de la neige aux ânes...

 


La neige a fondu, alléluia !… Réjouissons-nous, mais pas trop vite peut-être, car évidemment, c’est juste au moment où il n’y a plus à rouler, qu’elle disparaît.

 

Rouler… oui… cela m’arrive, encore que ces derniers temps le terme n’était pas tout à fait adéquat, ni approprié aux circonstances. Il m’a surtout fallu beaucoup glissé et patiné. Une fois, j’ai dû renoncer et laisser la voiture sur place et une autre fois, je me suis retrouvée bloquée 8 heures sur une autoroute, dans la région parisienne, à 3 kmde la sortie. Bref, c’est à se demander comment j’ai pu être, malgré ça, à tousmes rendez-vous dédicaces.

 

 

Heureusement, je ne vous parle que de ma voiture ; si j’avais parlé – en de mêmes termes – de mon âne, je n’ose imaginer les réactions d’horreur qu’il y aurait eu à l’encontre de ce – pauvre – animal. « Huit heures sans pouvoir bouger ! Mais c’est vraiment têtu comme bête et vous êtes bien courageuse d’accepter de voyager ainsi… »

Mais non, il ne s’agit que de mon irréprochable véhicule motorisé… Sa faute lui est pardonnée.

 

 

Cela dit, je précise que cela peut arriver, de rester bloquer une demi-journée, ou même une journée avec un âne,mais – toujours pour préciser – cela n’entre pas encore dans le panel de mes multiples expériences anesques (dans mon cas, pas plus d’une heure, me semble-t-il).

 

 

Mais cela m’a conduit à une remarque : tiens ! rien d’évoqué jusque-là sur les moments galère avec l’animal. Ça arrive évidemment et si je ne les raconte pas, bien sûr, on va penser que je fais du prosélytisme pour ânes (ce qui n’est d’ailleurs pas complètement faux vu que j’ai déjà fait quelques convertis, mais ça ne dépasse pas encore les religions officielles)…

 

De là, l’idée de proposer une série sur les « galères anesques » ; ça ne sera pas de la grande tragédie, c’est sûr, car après coup les histoires ont plutôt tendance à faire plier de rire et j’ajouterai à cela un point qui ne me semble pas négligeable : c’est encore comme ça qu’on en apprend le plus sur les ânes.

 

 

Bref, tout ça pour vous dire que je ne suis jamais sortie traumatisée de ces – disons – « mauvaises » expériences, mais qui finissent quelque part par devenir d’excellents souvenirs de voyage. Petit bémol à l’élan peut-être un peu trop optimiste de mon enthousiasme anien : les tragédies existent aussi, parfois ; on se les raconte à certaines occasions entre randonneurs anophiles, mais jamais cela n’a dissuadé quelqu’un de partir avec son porte-bagages à oreilles.

 

 

Donc, on prend des risques, bien sûr. C’est comme avec la voiture. Mais la voiture, une fois de plus, on lui trouve des excuses…

 

Ma première expérience, je vais l’intituler « L’ânesse du boulanger ». Oui, je vois, vous vous croyez partir dans un truc à la Pagnol. En fait, pas du tout…

 

 

J’avance pourtant bien vers le Sud, puisque je me trouve à ce moment-là dans le sud de l’Auvergne, aux environs de la Chaise-Dieu, mais la comparaison avec Pagnol s’arrête là.

 

       Ce jour-ci,me voici  par une belle matinée, quittant le pré pour poursuivre ma route..

Enfin, quand je dis « belle matinée », je fais surtout allusion au temps. Ma dernière nuit dans un pré totalement isolé, m’avait laissé le souvenir des bosses du terrain sur le dos, ainsi que des restes de fumets de crottins d’ânes qui continuaient d’adhérer à la semelle de mes chaussures.

 

 

Pourtant,la veille, j’avais cru arriver à la meilleure des adresses. Un boulanger amoureux des ânes. C’était donc l’espoir d’un pré avec des copains pour mon âne et un petit-déjeuner avec croissants pour moi. Mais on m’avait maintes fois indiqué l’adresse d’une maison qui n’avait jamais existé (le boulanger n’habitant pas au même endroit que ses ânes) et ce dernier, contacté par un voisin du pré, avait cru bon de devoir me dépanner. Mais on est dans le sud del’Auvergne. « Dépanner », ici, n’a pas le même sens qu’en d’autres régions.

 

J’eus le droit au strict minimum : un pré qui me fit aller en arrière de mon itinéraire. Dans le pré en question, du crottin partout et une petite rivière inaccessible pour mon âne. Quant aux croissants, évidemment, il n’en fut même pas question. Je revis le boulanger le lendemain et il me fit :

–« Ah, zut ! J’ai oublié le pain dur pour l’âne !… »

Il y a des traditions qui font sourire… (voir articles précédents sur le sujet).

 

 

Aussi,nous arrivons comme je le disais, à cette « belle » journée du lendemain. Mais à peine partis, une visite s’impose. Mon chemin passant devant le pré des ânes du boulanger, il fallait au moins que je m’arrête pour un petit salut cordial entre grandes oreilles. En fait d’ânes, le pré était uniquement occupé par des ânesses et, très rapidement, je vais comprendre que cela n’est pas qu’un simple détail. En effet, à peine mon âne s’est-il approché des demoiselles, que celui-ci a provoqué une véritable émulation. De vraies groupies, ces ânesses ! Je ne m’y attendais pas. Et c’est alors que je constate l’état de la barrière : nul doute qu’elle ne va pas résister à l’assaut. Alors, sans attendre et du mieux que je peux, j’essaye de la redresser, mais trop tard : une ânesse, d’un bond, passe par-dessus.

 

 

La situation se complique. Il faudrait que je puisse faire rentrer l’ânesse dans son pré, mais mon âne m’embarrasse d’autant plus que, lui aussi, ne paraît pas indifférent aux assiduités de la poursuivante. Un peu plus loin, un poteau téléphonique sur un bord de fossé. Je décide de l’attacher-là. Bien sûr, l’ânesse nous suit. A cet instant, un automobiliste s’arrête. Je lui explique la situation et lui demande s’il a une possibilité de contacter le boulanger. Il est d’accord. L’ânesse, rebelle, refuse de rejoindre son pré, mais grâce à l’automobiliste, la situation semble s’arranger.

 

 

 

Erreur en fait, car voilà que mon âne a soudain la lubie de vouloir sauter par-dessus le fossé. Toujours fixé avec sa longe, il se retrouve de l’autre côté du poteau téléphonique, mais de l’autre côté, un câble qui sert à consolider l’assise du poteau. Aussi, en moins de deux, mon âne, avec son bât, les sacoches et tout le chargement, se retrouve coincé entre le câble et le poteau. Panique de l’animal qui commence à tirer comme un forcené pour se dégager. Je vois alors le poteau téléphonique qui se met à osciller dangereusement et m’imagine déjà en train d’expliquer à tout un village pourquoi ils n’ont plus de téléphone.

 

 

Sans attendre, je vais vers mon âne et l’oblige à reculer, mais le câble lacère littéralement le chargement et le poteau continue ses inquiétantes oscillations. Et soudain, un crac : c’est le bât qui cède ; l’âne se retrouve catapulté dans le fossé. Le bât lui passe par-dessus la tête, les affaires volent de partout ; une partie d’entre elles se retrouve sur la route, laquelle est heureusement très peu fréquentée.

 

 

L’âne se redresse, sort du fossé. Je ramasse les affaires. A cet instant, je crois que je n’ai plus de bât, ce qui est évidemment fatal pour ma randonnée alors que je ne suis qu’à mi-chemin. J’inspecte la partie abîmée et constate simplement une sangle raccourcie au niveau de la bricole. Je remets le bât sur le dos de mon âne, essaye quand même : la bricole est un peu de travers, pas très symétrique, mais le bât tient.

 

 

Tant pis pour l’esthétique ; l’essentiel est que ça tienne. Je remets les affaires, laisse derrière moi l’automobiliste et l’ânesse, ça oui !… et reprends mon chemin comme si de rien n’était...

 

Pour finir, quelques photos de l'hiver...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 


 
 
le 02-01-2011 00:37

Bonne année 2011 aux amis des ânes et aux ânes !

Cliquez sur l'image pour l'agrandir 

 


 
 
le 04-12-2010 01:17

Mettons un terme aux fausses rumeurs : avec les ânes on apprend mieux !


 


                                   photo de presse prise dans la salle de cours

 

Après les multiples foires de l’âne, les Carrefour, Leclerc, Cultura, les petites librairies de centres villes, les puces parisiennes, les salons provinciaux et parisiens dont celui de l’Agriculture et de la Randonnée, l’association de randonneurs, la SPA – Eh oui, même la SPA !  – mon livre sur la randonnée asinienne a été gracieusement accueilli dans une salle de cours d’élèves de 2nde, pensionnaires à la MFR (Maison Familiale Rurale) de Beaumont-les-Autels. Cet établissement prépare à un bac pro dans la filière agricole : voilà le pourquoi du comment de l’intérêt de mon livre et ce qui a fait que Nousty, mon ex-âne est entré pour ainsi dire, dans des programmes scolaires.

Enfin, soyons clairs, ce n’est pas l’âne qui est rentré dans l’établissement, mais le livre. 35 exemplaires ont été achetés par le directeur pour que les élèves puissent le potasser. Alors, évidemment, il m’a fallu suivre le même chemin ; celui du livre, on a bien compris, pas celui de l’âne… encore que… Alors, invitée le 22 Novembre, j’y suis restée toute la journée. Je parle de la MFR, cette fois. Petite structure qui facilite le contact et l’écoute avec des babyfoot sous le préau (bon, c'est un détail). Les journalistes étaient là itou. Mais hélas, aucun âne pour m'accompagner. C’est vrai, j’aurai dû faire quelque chose dans ce sens. Tout ça pour conclure par un grand merci à Catherine qui m’a ouvert les portes de ce lieu où elle enseigne. 

 


Commentaires

 

1. elperroblanco  le 05-12-2010 à 09:21:39  (site)

Plutôt sympa l'achat des 35 livres je ne pense pas que tous les "chefs" d'établissement fassent la même chose. A beaucoup voyager cela ne donne t-il pas l'envie de vraiment partir ?

2. marcapied  le 05-12-2010 à 14:14:43  (site)

Je trouve touchante votre passion pour les ânes. C'est un animal tellement attachant ! Moi qui suis un amoureux de la montagne, j'ai toujours plaisir, dès que j'en rencontre un, a l'appeler pour qu'il vienne et que je le carresse. Il y a tellement de douceur dans les yeux d'un âne, je trouve cet animal doux et affectueux.
Si je peux me permettre en ces vieilles de Noël de vous chanter :
"Il henni le divin enfant..."
Plein de bonnes choses à vous et votre âne

3. haha  le 05-12-2010 à 14:48:21  (site)

bonjour merci de ces belles ballades à travers ton blog et ton petit âne chéri très mimi et courageux bonne chance pour ton livre et bonne continuation j'ai quelques photos d'âne noir du berry sur mon autre blog haha.rmc.fr et c'est vrai que les ânes sont très intelligent amitiés.

4. jackbrown  le 24-03-2012 à 00:24:33

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le 06-11-2010 12:10

DEDICACES - ILE DE FRANCE CENTRE BRETAGNE NORMANDIE...


 

 

 

Prochaines journées dédicaces

Les dédicaces de Noël

Hélas, je ne viens pas accompagnée de mon âne... 

 

Les livres dédicacés sont :

 

Du SOLEIL DANS LES YEUX et LE PAS DE l’ÂNE COMME UN CŒUR QUI BAT, Décembre 2005, Yvelinédition.

272p./ 16 pages photos couleur /  18 € enlibrairie.

Journal d’une traversée de la France est/ouest de 96 jours, avec un âne.

 

SILENCES et NON-DITS de l’HISTOIRE ANTIQUE,  Oct.2008,

Yvelinédition./ 380 p ./ photos et illustrations / 21 € en librairie.

 

Ce livre traite de sujets non enseignés : Chaos et Cosmos, découvertes etinventions, origines de la démocratie, éthique, héritage religieux, etc... Iloffre également un regard d’ensemble sur cette période de l’Antiquité :question des origines de la civilisation, rôle des celtes dans la cultureeuropéenne, histoire des Indiens d’Amérique, influences de l’Égypte etcivilisations de l’Afrique noire, etc

 

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EUROPE, MON AMOUR, paru en Octobre 2010, publié chezYvelinédition./ 350 p. / 

19 € en librairie.

 

Roman mythologique, qui propose une version réactualiséedu mythe d’Europe. 

Vient de paraître !

 

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Samedi 27Novembre 

 

NORMANDIE / SEINEMARITIME

CULTURA de BARENTIN

Centre commercialCarrefour

76360 BARENTIN

10 h.30 – 13 h. / 14 h. –18 h.30

 

 

Dimanche 28Novembre

 

ILE-DE-FRANCE /YVELINES

9ème FORUM duLIVRE de MAULES

Salle des Fêtes « Les2 scènes »

Chaussée St-Vincent

78580 MAULE

Entrée libre

10h à12h30 / 14h à 18h.

http://acime.free.fr/activites.html

 

 

 

Samedi 4 Décembre

 

ORNE / Région du PERCHE

Salon du Livre du PERCHE àSOLIGNY-LA-TRAPPE 

Route de Tourouvre

61380 Soligny-la Trappe

02 33 34 18 43

 

 

 

Entrée libre

14 h. – 18 h.

http://baronnie.de.soligny.pagesperso-orange.fr/salon.du.livre

 

 

Dimanche 5Décembre

 

ORNE / Région du Perche

Salon du Livre du PERCHE àSOLIGNY-LA-TRAPPE 

Route de Tourouvre

61380 Soligny-la Trappe

02 33 34 18 43

 

 

Entrée libre

9 h. 30 – 18 h.

http://baronnie.de.soligny.pagesperso-orange.fr/salon.du.livre

 

 

Vendredi 17Décembre

 

CENTRE /  INDRE-ET-LOIRE

CULTURA de CHAMBRAY LES TOURS

Centre Ccial AUCHAN ToursSud – Face à Conforama

37170 CHAMBRAY LES TOURS

10 h.30 – 13 h. / 14 h. –18 h.30

 

 

Samedi 18Décembre

 

SARTHE / PAYS DE LALOIRE

Librairie Papyrus

37 rue Huisne

72400 La FERTE BERNARD

10 h.30 – 12 h.30 / 14 h.– 18 h.30

 

 

 

Lundi 20 Décembre

 

RENNES – BRETAGNE

CULTURA de CHANTEPIE

Face Leroy Merlin – Alléede Guerledan

35133 CHANTEPIE

10 h.30 – 13 h. / 14 h. –18 h.30

 

 

Mardi 21 Décembre

 

RENNES – BRETAGNE

CULTURA de CHANTEPIE

Face Leroy Merlin – Alléede Guerledan

35133 CHANTEPIE

10 h.30 – 13 h. / 14 h. –18 h.30

 

 

Jeudi 23 Décembre

 

ILE-DE-FRANCE – SEINE ET MARNE

CULTURA de CARRE SENART

Centre Ccial Carré SénartCarrefour

77127 LIEUSAINT

10 h.30 – 13 h. / 14 h. –18 h.30

 

 

Samedi 15 Janvier 

 

PARIS

Espace EOF, de midi à minuit, événement placé sous le signe de l'amitié et du partage.

Des auteurs, des cinéastes (avec projections de courts-métrages), des photographes et peintres exposant des œuvres avec prix abordables.

L'entrée est libre !

Organisateurs :  Louis S. Bellanti et Yvelinédition

Adresse : 

15, rue Saint Fiacre

75002 Paris 

De 12 h à 24 h. 

 

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 Pour vous procurer un exemplaire du livre : Du soleil dans les yeux et le pas de l'âne comme un cœur qui bat, envoyez un email de ce blog.

 (cliquez sur "contact", à gauche)

 

Pour voir les autres dates de signatures, aller sur : 

 

   http://pantheondutexte.vefblog.net 

 

 


Commentaires

 

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